Mali : Deuxième attentat suicide à Tombouctou en 10 jours
Un jihadiste a fait exploser la charge qu’il portait sur lui, le 30 mars au soir, après avoir vainement tenté de forcer un poste tenu par les forces armées maliennes (FAM) à l’une des entrées de Tombouctou. Un soldat malien a été blessé.
Il s’agit de la seconde attaque suicide commise en 10 jours à Tombouctou, qui passait jusqu’à présent pour un secteur calme. Le 21 mars, des jihadistes tentèrent de s’infiltrer dans l’aéroport de la ville.
L’un d’eux avait fait exploser le véhicule piégé qu’il conduisait. Au total, une dizaine de terroristes furent tués dans les combats qui suivirent et au cours desquels deux Mirage 2000D avaient effectués des frappes.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait revendiqué cette attaque dès le lendemain, en assurant avoir ouvert « un autre foyer de conflit » à Tombouctou, ville libérée fin janvier d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) par les forces françaises engagées dans l’opération Serval.
Depuis, des mesures de protection supplémentaires ont été prises pour les militaires français déployés à Tombouctou, en l’occurrence ceux de l’Escadron d’appui à l’engagement (EAE) du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) d’Angoulême.
Par ailleurs, deux soldats maliens ont été tués sur la route reliant Ansongo (90 km au sud-est de Gao) à Ménaka par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED).
« Un véhicule d’un détachement des forces armées maliennes a sauté sur une mine à 110 km d’Ansongo. Le bilan est de deux morts et ledit véhicule détruit », a déclaré le lieutenant-colonel Diarran Koné, le porte-parole du ministère malien de la Défense. Le détachement en question venait de Ménaka et était accompagné par une unité nigérienne.
Là encore, le Mujao est suspecté d’être responsable de cette attaque, étant donné qu’il avait affirmé, en février dernier, avoir posé des mines dans le secteur de Gao et menacé de s’en prendre aux convois militaires.
