Un traitement contre le stress post-traumatique à l’essai

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a récemment pris des initiatives pour mieux détecter les militaires affectés par des syndromes de stress post-traumatique (PTSD) et améliorer leur prise en charge par le Service de Santé des Armées.

Ce stress post-traumatique est susceptible de causer des troubles de la personnalité, des comportements addictifs, voire des tendances sucidaires. Pour un militaire ayant été engagés dans une opération difficile y sont particulièrement exposés, dans la mesure où ils ont été confrontés à la mort ou exposés à des scènes insupportables.

Actuellement, le SSA suit 550 patients atteints par ces syndromes et il est fort probable que leur nombre augmente dans un avenir proche. Il est en effet estimé qu’entre 6 et 7% des militaires ayant été engagés en Afghanistan souffrent de troubles psychiques.

Afin de trouver une parade aux suicides liés au stress post-traumatique, l’armée américaine finance des recherches portant sur un médicament basé sur une hormone de l’hypothalamus, lequel régule la fonction de la thyroïde, qui elle-même est susceptible d’être à l’origine de troubles de l’humeur.

En France, des recherches sont également en cours depuis 2007, au Laboratoire du stress traumatique de Toulouse. Ces dernières ont permis de mettre en évidence une autre propriété d’une molécule, le propanolol, qui, utilisée jusqu’à présent pour traiter les migraines et l’hypertension, atténuerait les mauvais souvenirs.

« En administrant cette molécule à nos patients, nous avons vu que la charge émotionnelle liée à ces souvenirs traumatisants diminuait. Pour conforter nos recherches, nous l’avons proposée en test à huit personnes ayant subi l’explosion d’AZF en 2001 », a expliqué le professeur Philippe Birmes, le directeur du laboratoire toulousain.

Ce traitement est toujours à l’essai et il faudra un peu plus d’un an pour établir clairement son efficacité. Mais d’après le professeur Bimes, les premiers résultats sont prometteurs : 70% des 40 patients qui l’ont testé seraient à présent guéris.

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