Mali : L’envoi de 11.200 casques bleus soutenus par une « force parallèle » est envisagé par l’ONU

Le rapport présenté le 26 mars, par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, prévoit deux options pour la stabilisation de la situation du Mali, où des opérations menées par les forces françaises et tchadiennes sont toujours en cours pour traquer les groupes jihadistes qui s’était établis dans le nord du pays en 2012.

Le premier scénario prévoit le déploiement d’une mission de maintien de la paix forte de 11.200 casques bleus. Seulement, ces derniers devront être épaulés par une « force parallèle » pendant un « certain temps ». Le rapport ne donne pas de précision au sujet de cette dernière mais tout porte à croire que le maintien de troupes françaises est souhaité par Ban Ki-moon.

« Etant donné le niveau et la nature de la menace résiduelle, il y aura absolument besoin d’une force parallèle opérant au Mali (et potentiellement dans la sous-région) aux côtés de la mission de l’ONU afin de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme », indique en effet le document.

« Même quand l’intégrité territoriale du Mali aura été pleinement restaurée, de nombreux risques subsisteront », estime Ban Ki-moon, en citant les attaques terroristes, la prolifération des armes, le trafic de drogue et d’autres activités criminelles ». Et d’ajouter : « Il faudra examiner soigneusement les risques » pour cette mission de maintien de la paix.

Ces casques bleus proviendraient de la Mission de soutien au Mali (MISMA), dont les effectifs sont péniblement fournis par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) auxquels ont été ajoutés ceux de la force tchadienne qui se bat dans l’Adrar des Ifgoghas. Ils seraient déployés « essentiellement dans le nord, avec pour base logistique possible Gao ou Sevaré » et assistés par 1.440 policiers.

La seconde option viserait à « renforcer la mission politique » des Nations unies au Mali tout en laissant la charge de la sécurité à la MISMA. Dans cette configuration, cette dernière serait soutenue par « des efforts militaires bilatéraux, en soutien aux forces maliennes » et aurait un rôle « et de stabilisation centré sur les groupes extrémistes armés. »

Car pour Ban Ki-moon, « les Nations unies ne sont pas faites pour superviser, au niveau stratégique, de telles opérations (militaires) » et mener des combats qui iraient « au-delà de sa doctrine du maintien de la paix. » Mais compte tenu des difficultés pour financer la MISMA, il est fortement probable que la premier scénario soit adopté par le Conseil de sécurité, lequel aura à se prononcer dans la deuxième quinzaine d’avril.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]