Dassault Aviation envisagerait d’assembler des Rafale en Malaisie

La Malaisie songe à remplacer ses avions MiG-29 par 18 appareils plus modernes. En 2011, Kuala Lumpur a adressé, à cette fin, une demande d’informations (RFI, Request for Informations) aux principaux constructeurs aéronautiques, dont Dassault Aviation qui compte soumettre le Rafale.

Actuellement, les forces aériennes malaisiennes procèdent à l’évaluation technique des avions de combat susceptibles de les intéresser. Leur choix sera annoncé à l’issue d’un appel d’offres qui doit en principe être lancé après les élections législatives qui seront organisées dans le pays lors du second semestre 2013.

Mais sans attendre, le patron de Dassault Aviation, Eric Trappier, avance ses pions pour tenter de décrocher ce contrat. A l’occasion du salon aéronautique de Langkawi, auquel participent deux Rafale, il a en effet indiqué le constructeur français « envisage une chaîne d’assemblage en Malaisie, c’est une option », si jamais son avion venait à être choisi par Kuala Lumpur.

A cette fin, Dassault Aviation a noué plusieurs partenariats avec des sous-traitants locaux, comme CTRM, un spécialiste des matériaux composites, ou encore Zetro Aeropace et Sapura, qui travaille déjà depuis longtemps avec Thales, dont l’avionneure est actionnaire et qui fournit plusieurs éléments du Rafale. En outre, des accords avec des organismes gouvernementaux malaisiens ont été signé, dont un avec celui qui gère les compensations entrant dans le cadre des commandes de matériels militaires étrangers.

Le montage envisé par Dassault Aviation est similaire à celui proposé à l’Inde, pays avec lequel le constructeur a engagé des négociations exclusives pour la vente de 126 Rafale. Pour rappel, 18 appareils seront assemblés en France, les autres devant l’être par des industriels indiens. Aussi, leur issue sera regardée de près par les autorités malaisiennes.

Outre le Rafale, l’appel d’offres qui sera lancé par Kuala Lumpur devrait voir la participation de l’Eurofighter Typhoon, du F-18 Super Hornet de Boeing et du Gripen de Saab. Son montant est évalué à 3 milliards d’euros.

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