La CIA cherche à cibler les responsables jihadistes de la rébellion syrienne

L’opposition armée au régime de Bachar el-Assad est hétéroclite : aux côtés de l’Armée syrienne de le libération (ASL), formée en partie par des militaires déserteurs, l’on trouve aussi les jihadistes du Front al-Nosra. Et ces derniers tendent à prendre l’ascendant sur les autres composantes de la rébellion.

L’origine du Front al-Nosra est mal connue, de même que sa compostion. Classé par le département d’Etat américain parmi les organisations terroristes, certains pensent que ce mouvement est une filiale de l’Etat islamique d’Irak (ISI), lui-même inféodé à al-Qaïda. Ce qui apparaît comme établi est que des combattants irakiens sont partis faire le coup de feu en Syrie. D’autres pensent que s’il n’y a sans doute pas de lien organique entre les deux structures, elles partagent cependant la même idéologie.

Quoi qu’il en soit, la montée en puissance du Front al-Nosra est bien évidemment loin de réjouir la CIA. Selon le Los Angeles Times, la centrale de Langley cherche à recueillir des renseignements sur ses responsables en vue de les éliminer ultérieurement par des frappes ciblées réalisées au moyen de drones.

En effet, explique le quotidien, le service de contre-terrorisme de la CIA, qui supervise le programme de frappes ciblées au Pakistan et au Yémen, a formé une unité chargée de « traquer » les responsables du Front al-Nosra, avec notamment des analystes ayant déjà travaillé sur les opérations menées contre al-Qaïda en Irak. En outre, des liens étroits ont été établis avec les services de reseignement jordaniens et saoudiens.

Pour le moment, avance le Los Angeles Times, le président Obama n’a pas encore autorisé d’attaques de drones en Syrie. Il s’agirait d’une des options envisagées pour répondre aux menaces liées à la situation syrienne. Comme l’est aussi celle du Pentagone visant à saisir, voire à détruire, l’arsenal d’armes chimiques du régime de Bachar el-Assad si, d’aventure, il venait à tomber entre de mauvaises mains.

Pour le moment, les Etats-Unis refusent de livrer des armes aux insurgés syriens, contrairement à ce qu’ont l’intention de faire la France et le Royaume-Uni pour ceux qui n’ont pas de liens avec la mouvance jihadiste. Officiellement, Washington apporte une assistance médicale et alimentaire à certains rebelles.

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