Mali : Une opération des Nations unies probablement décidée en avril

Parmi les raisons avancées pour expliquer le lent déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), dont les effectifs sont fournis par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), il y a la question du financement.

Lors d’une conférence de donateurs de l’Union africaine, tenue en février dernier à Addis-Abeba (Ethiopie), il avait été promis au total la somme de 455 millions de dollars (338 millions d’euros) pour financer les opérations de la MISMA et la restructuration de l’armée malienne. Seulement, comme l’a confié un diplomate européen à l’AFP, cet argent « n’est pas encore sur les comptes. »

Ne faisant pas partie, initialement, de la MISMA, le cas du contingent tchadien, qui combat aux côtés de la brigade Serval dans l’Adrar des Ifoghas, est à part. « Les 2.000 Tchadiens, c’est nous qui gérons, leur approvisionnement en munitions, en pétrole », a indiqué une source diplomatique française, sous le couvert de l’anonymat.

« Quand on a vu que ce serait compliqué, cette affaire MISMA, on a poussé rapidement pour avoir une opération de maintien de la paix, c’est beaucoup pour des raisons financières », a-t-elle ajouté.

D’après le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le vote d’une résolution autorisant une mission de l’ONU au Mali pourrait être adoptée le mois prochain. « Nous allons passer du cadre actuel (…) à un nouveau dispositif diplomatique qui est accepté par tous les membres du Conseil de sécurité, une opération de maintien de la paix (OMP), qui devrait probablement être votée au mois d’avril et appliquée deux mois plus tard », a-t-il déclaré devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Cette opération « sera chapeautée par l’ONU et financée par les Nations unies, ce qui évidemment a un certain nombre de conséquences en ce qui nous concerne », a ajouté le chef du Quai d’Orsay.

Le fait est, la transformation de la MISMA en MINUMA (Mission des Nations unies au Mali) règlera les questions d’argent étant donné que le financement sera assuré par le budget des opérations de maintien de la paix de l’ONU, auquel contribuent les Etats membres en fonction de leur rang et de leurs moyens.

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