Importantes coupes budgétaires pour les forces armées canadiennes

Afin d’améliorer les finances publiques canadiennes au niveau fédéral, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a décidé de réduire les dépenses de 1,9% pour l’année fiscale 2013-2014, soit un montant de 4,9 milliards de dollars canadiens.

Aussi, et comme il était attendu, les forces armées canadiennes devront se serrer la ceinture puisque leur budget sera diminué d’environ 13%, ce qui représente près de 2 milliards de dollars canadiens en moins par rapport au dernier exercice.

La composante terrestre sera la plus durement touchée, avec une baisse de 22% de ses ressources. La Marine royale canadienne, que l’on aurait pu croire préservée, pourrait perdre jusqu’à 20% de ses moyens financiers.

Et cette dernière aura à faire face au sous-financement de l’acquisition de deux navires de soutien interarmées (NSI), dont le coût avait été évalué à 2,6 milliards alors qu’il devrait être de 4,13 milliards. Du coup, des interrogations se posent au sujet de l’ambitieux projet de renouveler l’ensemble de ses navires de surface.

L’Aviation royale canadienne n’échappe pas non plus aux coupes budgétaires mais elle est toutefois la moins touchée par cette cure d’austérité. Cette dernière doit préparer le remplacement de ses avions CF-18 Hornet qui arrivent en fin de course.

En revanche, le budget alloué à la protection des système informatiques gouvernementaux va augmenter de 1,6%.

Le ministre canadien de la Défense, Peter McKay, a expliqué qu’une économie de 1,2 milliard a été rendue possible par une « une meilleure efficacité, qui inclut des programmes de formation plus moderne et moins d’équipements redondants. » Et, a-t-il fait valoir, le « gouvernement conservateur a accru le budget de la défense de près de 14% depuis 2005-2006 ».

Qui plus est, un porte-parole du ministère a souligné que « le rythme des opérations revenant à la normale à la fin de la mission de combat en Afghanistan, nos dépenses seront normalement réduites. »

Seulement, l’inquiétude pointe chez certains experts des questions de défense, comme Dave Perry, lequel a réalisé une étude sur l’impact des coupes budgétaires sur la défense canadienne. Ainsi, selon lui, « l’armée se retrouvera, en vertu de ces compressions, dans le même état qu’au début de la guerre en Afghanistan, alors que le Canada ne pouvait participer aux missions alliées que pour des périodes de six mois à la fois. »

« Vous aurez des soldats qui s’entraîneront moins souvent, des navires en mission écourtée et des avions qui volent durant moins d’heures », a par ailleurs expliqué une source de l’Agence QMI, tout en soulignant que la réduction des opérations militaires était déjà une réalité.

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