La Mauritanie prête à intervenir militairement au Mali dans le cadre d’une opération de l’ONU

Pourtant en première ligne contre al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la Mauritanie ne participe pas aux opérations militaires au Nord-Mali, où le groupe terroriste s’était bâti un sanctuaire.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, en a donné la raison en début de semaine : tout simplement, son pays n’était pas « prêt » lorsque l’intervention militaire française a été lancée, le 11 janvier.

A vrai dire, et il y a encore quelques semaines, à une époque où la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) était en discussion, Mohamed Ould Abdel Aziz s’était montré réticent à l’idée d’une opération militaire.

« Je crois que le problème pour nous n’est pas posé maintenant. Actuellement, nous suivons un peu les choses et attendons. Nous ne pensons pas réellement et nous ne conseillons pas qu’il y ait une guerre ouverte avant d’essayer d’épuiser tous les recours », avait-il en effet confié à RFI.

Mais au regard de l’évolution de la situation, le président mauritanien s’est dit prêt à déployer les forces armées de son pays au Nord-Mali, mais dans une opération de maintien de la paix des Nations unies .

« Si la situation change, rien n’empêchera la Mauritanie, en tant que membre de l’ONU, d’engager des forces dans le nord (du Mali), sur la frontière ou dans les régions ouest du pays pour la stabilité et la sécurité » de ces régions, a-t-il affirmé, le 4 mars, lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou.

Le déploiement éventuel de casques bleus au Mali est en cours d’évalution sous l’autorité de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. Cette force de maintien de la paix prendrait le relais de la MISMA, à condition qu’elle en soit autorisée par le Conseil de sécurité ainsi que par le gouvernement malien.

Par ailleurs, le président Aziz a tenu à souligner le « rôle très important » tenu par son pays dans les opérations en cours contre les jihadistes, grâce à la « surveillance accrue » de ses frontières avec son voisin. Cela a permis de « canaliser les terroristes vers le Nord, les empêchant de se réfugier dans notre pays et de permettre aux unités engagées de les détruire dans leurs sanctuaires », a-t-il fait valoir.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]