Brigadier-chef de 1re classe Wilfried Pingaud, mort pour la France

Les forces françaises et africaines ont été violemment prises à partie, ce 6 mars, par des groupes terroristes dans le secteur de Tin Keraten, au nord-est d’Imenas, où une opération menée la semaine passée avait permis de neutraliser une quarantaine de jihadistes.

Au cours des combats, dont l’intensité a exigé un appui aérien fourni par des avions de l’armée de l’Air ainsi que par des hélicoptères Tigre et Gazelle du groupement aéromobile (GAM), le brigadier-chef de 1ere classe Wilfried Pingaud a été mortellement touché.

Né le 23 novembre 1976, Wilfried Pingaud signe un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre pour 5 ans auprès du 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique (RAA) de La Valbonne dès sa majorité.

Affecté à la 2e batterie du régiment à l’issue de sa fomation initiale, il passe avec succès les épreuves pour obtenir son certificat technique élémentaire (CTE) spécialité « mortier lourd ». A la fin de l’année 1995, il est élevé à la distinction de 1re classe.

Plus tard, alors qu’il est envoyé à Mayotte pour une mission de courte durée, il obtient le certificat technique élémentaire spécialité « Choc et Feu ». L’année suivante, il part en République centrafricaine avec sa batterie, en qualité de conducteur poids lourd au sein de l’équipe munitions. A son retour à La Valbonne, il est promu au grade de brigadier.

Par la suite, soucieux d’ajouter plusieurs cordes à son arc, il fait preuve de polyvalence en servant en tant que cuisinier au sein de sa batterie, puis du cercle mess. En 1999, il réussit le certificat technique élémentaire spécialité « restauration collective. » Etat disponible et travailleurs, il devient adjoint de valeur du chef de cuisine.

En 2000, il fait preuve d’initiatives lors d’une mission en Polynésie. Le 1er octobre de cette année, il est promu brigadier-chef, le mois d’après, il obtient le certificat d’aptitude technique du premier degré « Mortier lourd ».

Deux ans plus tard, le jeune militaire part en Afghanistan, dans le cadre de l’opération Epidote, en tant qu’aide moniteur à l’instruction de l’armée nationale afghane (ANA). Là encore, il se distingue par son travail et, selon sa hiérarchie, il « obtient d’excellents résultats, mettant à profit ses connaissances étendues en artillerie. » Il se voit ainsi attribuer le certificat d’aptitude technique du 2e degré spécialité « pointeur mortier ».

Soldat vraiment polyvalent, il devient conducteur poids lourd et magasier au sein de son régiment à son retour d’Afghanistan. Il est ensuite promu au grade de caporal-chef de 1re classe en 2006.

Après une affectation de deux ans au groupement de soutien de la base de défense (GSBDD) de La Valbonne, il retrouve son régiment d’origine en septembre 2011.

Il est projété au Mali depuis le 21 janvier 2013, dans le cadre de l’opération Serval. Au moment de l’accrochage de Tin Keraten, il était inséré auprès d’un bataillon malien.

Titulaire de la médaille d’or de la défense nationale, de la médaille commémorative française avec agrafe Afghanistan et de la médaille d’outre-mer avec agrafes République du Congo et République Centrafricaine, le brigadier-chef de première classe Wilfried PINGAUD était marié et père de deux enfants.

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