Les forces aériennes afghanes recevront 20 Super Tucano

En décembre 2011, le Pentagone avait retenu l’EMB-314 « Super Tucano » (ou A-29) du constructeur brésilien Embraer, associé avec le groupe américain Sierra Nevada Coporation (SNC), pour équiper les forces aériennes afghanes et les doter ainsi de capacités d’appui aérien.

Doté d’un turbopropulseur Pratt & Whitney Canada PT6A-68C, cet appareil est idéal pour l’entraînement avancé des pilotes de chasse. Mais il est aussi utilisé pour des opérations de contre-insurrection et des missions de reconnaissance.

D’ailleurs, l’US Special Operations Command (les forces spéciales américains, ndlr), avait songé à en acquérir pour des mission ant-guérilla. L’A-29 est armé de 2 mitrailleuses 12,7 mm FN Herstal en interne et peut emporte, grâce à 5 pylônes externes, un pod canon de 20 mm et 4 nacelles de lance-roquettes de 70 mm ou bien encore des bombes.

Seulement, le contrat fut contesté par Hawker Beechcraft, qui avait présenté son AT-6 Texan II à l’appel d’offres ouvert dans le cadre de ce programme appelé LAS (Light Air Support). Et le constructeur américain obtint gain de cause.

Finalement, après un an de procédure, le Pentagone a confirmé, le 26 février, son choix initial et accordé un contrat de 427 millions de dollars au tandem Embraer/Sierra Nevada. Ce montant comprend la fourniture d’un simulateur de vol, des pièces de rechange et la maintenance.

« Je suis convaincu que le processus de sélection a été rigoureux et nous sommes heureux d’offrir une capacité bien nécessaire à nos partenaires afghans », a commenté le lieutenant-général CR Davis, adjoint du responsable des acquisitions au sein de l’US Air Force.

Les livraisons de ces 20 A-29 doivent commencer à partir d’avril 2015 et se terminer 4 ans plus tard. Les appareils seront assemblés non pas au Brésil mais à Jacksonville, en Floride.

« Grâce à ce contrat avec SNC, nous allons augmenter nos investissements aux États-Unis en créant des emplois et en soutenant les entreprises américaines », a fait valoir Luiz Carlos Aguiar, le patron de la division Defense et Sécurité chez Embraer.

Il est possible que le choix d’Embraer puisse avoir une incidence sur l’appel d’offres lancé afin de modernier les forces aériennes brésiliennes et auquel participent Boeing avec le F-18, Dassault Aviation avec le Rafale et Saab avec le Gripen. Mais pour le moment, Brasilia ne semble pas vouloir accélérer sur ce dossier.

Par ailleurs, l’échec de l’AT-6 Texan II est un mauvais coup pour Beechcraft, qui était aux prises avec de graves difficultés financières, au point de s’être placé, en mai 2012, sous la protection du Chapter 11, la loi américaine sur les faillites. Cela étant, l’entreprise a pu depuis se restructurer en réduisant sa dette et se recapitalisant.

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