Le Drian : « Le nombre de jihadistes tués est significatif » au Nord-Mali

Invité à s’exprimer sur les ondes de RTL, ce 26 février, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que de « violents combats » sont en cours entre les forces françaises de l’opération Serval et les groupes jihadistes repliés dans l’Adrar des Ifoghas, situé dans le nord-est du Mali.

« Les combats sont violents et se poursuivent au moment où nous parlons dans le massif des Ifoghas », a-t-il ainsi affirmé. Refusant à se livrer à une « comptabilité macabre », il a toutefois précisé que « le nombre de jihadistes tués est significatif. » « Il y a des morts tous les jours mais les forces françaises font en revanche très peu de prisonniers », a ajouté le ministre.

« On est en train de toucher au dur », a encore affirmé M. Le Drian, en faisant référence aux opérations en cours dans le massif des Ifoghas. « C’est un secteur où nous pensions que les groupes terroristes les plus radicaux s’étaient réfugiés. Nous n’en étions pas sûrs. Maintenant nous en sommes certains », a-t-il poursuivi.

Et d’expliquer : « Nous sommes chez eux, nous sommes rentrés dans leur maison. (…) Là c’est plus compliqué, il faut passer au sol, au peigne fin, doucement mètre après mètre sur un territoire qui est quand même assez vaste, mais c’est là que se trouve le réduit des terroristes. »

Quoi qu’il en soit, d’après le compte-rendu des opérations arrêté au 25 février au soir et diffusé par l’Etat-major des armées (EMA), l’aviation française a connu une intense activité au cours des 4 derniers jours, en effectuant une centaine de sorties au-dessus du secteur de Tessalit, dont une quarantaine dédiées à des frappes aériennes, lesquels ont permis détruire des dépôts logistiques et des véhicules.

Cette intensification des frappes peut sans doute s’expliquer par les renseignements apportés par les drones Predator américains, qui, basés au Niger voisin, seraient récemment entrés en action.

Cela étant, certaines frappes aériennes ont été effectuées en appui des forces tchadiennes, lesquelles se battent aux côtés des leurs homologues françaises dans le secteur de Tessalit.

D’après l’EMA, à partir du 22 février, les avions de l’armée de l’Air « se sont relayés afin d’appuyer l’avancée des troupes au sol » pendant plus de 24 heures alors que les éléments tchadiens avaient « pris à parti des groupes terroristes »

Le bilan des combats a été lourd pour l’armée tchadienne. Selon un bilan définitif donné par son état-major, si elle a neutralisé 93 jihadistes, elle a revanche perdu 23 hommes. Au moins 30 soldats tchadiens blessés ont été évacués par les hélicoptères du Groupement aéromobile (GAM) vers l’antenne chirurgicale avancée de Gao.

D’après certaines sources, qui divergent cependant sur quelques points, il semblerait que des jihadistes sur le point d’être capturés par les soldats tchadiens aient actionné les explosifs qu’ils portaient sur eux.

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