Mali : La MISMA demande plus de moyens

En janvier dernier, à Addis-Abeba (Ethiopie), la conférence des donateurs pour le Mali avait permis de rassembler quelques 455 millions de dollars (338 millions d’euros) pour financer en partie les opérations de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), une force armée par la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et dont le principe du déploiement avait été autorisé par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Seulement, pour envoyer au Nord-Mali environ 6.000 hommes, contre 3.300 de prévus initialement, il faudrait davantage de moyens. C’est du moins ce qu’a expliqué, ce 25 février, le chef de la diplomatie ivoirienne, Charles Koffi Diby, à l’occasion d’une réunion ministérielle de la Cédéao à Abidjan.

« Répondant aux exigences d’une guerre asymétrique ou d’usure que les narco-terroristes, dans leur activisme, pourraient engendrer, le relèvement des effectifs africains, fixé à terme à 8.000 hommes, s’impose comme une priorité », a affirmé le ministre ivoirien. « Cela porte l’estimation financière globale à 950 millions de dollars (715 millions d’euros) », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.

« Il est primordial que la Misma, qui doit à terme assurer le remplacement progressif des forces françaises engagées contre les jihadistes depuis le 11 janvier, puisse disposer de toutes les ressources nécessaires », a encore estimé M. Koffi Diby.

Actuellement, aux côtés des 4.000 militaires français de l’opération Serval engagés au Mali, l’on compte 5.400 soldats des forces africaines (MISMA et armée tchadienne, laquelle a prévu de déployer 2.000 hommes au total).

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