Le F-35 est une nouvelle fois interdit de vol
Le mois dernier, l’on apprenait que la version STOVL (décollage court/atterrissage vertical) du F-35 était suspendue temporairement de vol en raison d’un problème détecté sur système d’alimentation propre au moteur de cet appareil. Une solution a finalement être trouvée, ce qui a permis de lever cette interdiction le 13 février.
Seulement, une inspection de routine réalisée sur un F-35A, c’est à dire la version dite conventionnelle de cet avion en cours de développement chez Lockheed-Martin, a eu pour conséquence la suspension de l’ensemble des appareils.
Ce qui a motivé le Pentagone pour prendre cette décision est la découverte d’une aube fissurée sur une turbine du moteur F-135 de l’appareil inspecté. Il s’agit d’une mesure à titre préventif, étant donné que, pour le moment, l’on ignore si les autres versions de l’appareil sont également concernées par ce problème.
Récemment, un rapport remis par le Pentagone au Congrès américain estimait que le F-35 manquait encore de « maturité », avec seulement 20.000 tests réalisés sur les 60.000 prévus. L’US Air Force compte mettre ses premiers appareils en service d’ici 2016. Cette nouvelle interdiction de vol risque donc de compromettre les plans de l’aviation américaine, et cela d’autant plus qu’il n’est pas exclu qu’il y en ait d’autres à l’avenir.
Par ailleurs, cette mesure vient au mauvais moment pour Lockheed-Martin car plusieurs pays clients du F-35 ont déjà fait connaître leur intention de retarder, voire de diminuer leurs commandes, notamment en raison de la hausse exponentielle des coûts de cet avion, lequel n’affichera pas, en plus, les performances attendues. Ainsi, l’Australie doit prochainement décider si elle maintient l’acquition de 100 exemplaires de cet appareil ou bien si elle opte pour davantage de F-18 conçus par Boeing.
