Afghanistan : Le nombre de victimes civiles a baissé en 2012

Pour la première fois en 5 ans, la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) a constaté une diminution du nombre de victimes civiles du conflit afghan en 2012. Cette baisse est de 12% par rapport à 2011.

Dans le détail, la MANUA a compté 7.559 victimes civiles, dont 2.757 tués et 4.805 blessés. Les insurgés afghans sont responsables de 81% des cas, 8% revenant aux forces pro-gouvernementales (troupes de l’Otan comprises). Les 11% restants ne pouvant pas être attribués à l’un ou l’autre camp.

Le rapport avance plusieurs raisons pour expliquer cette baisse, comme le fait qu’il y ait eu moins d’attentats suicides de commis et de combats au sol. La MANUA met aussi en avant les mesures prises par Kaboul pour limiter les possibles atteintes au civil.

Encore récemment, le président Karzaï a interdit à ses troupes de demander des appuis aériens à la Force internationale à la sécurité (ISAF), suite à une nouvelle affaire de dommages collatéraux dans l’est du pays. Le soutien aérien apporté par la coalition internationale comprend les frappes mais aussi le transport et les évacuations sanitaires.

Cela étant, cette baisse du nombre des victimes afghanes peut aussi être expliquée par la tactique utilisée par les insurgés afghans. Ces derniers ont davantage recours aux assassinats ciblés, commis notamment contre les fonctionnaires. Ainsi, le nombre d’entre eux blessés ou tués a bondi de 700% entre 2011 et 2012. Les femmes employées par le gouvernement sont plus particulièrement visées.

Ces assassinats ciblés concernent aussi tous ceux qui soutiennent le régime de Kaboul ainsi que les personnalités impliquées dans le processus de paix et de réconciliation. Au total, 698 civils ont été tués par ce type d’attaque et 379 autres ont été blessés. Soit une hausse de 109%.

Pour les insurgés afghans, il s’agit de ménager la population civile tout en s’attaquant à ceux qui sont perçus comme étant les alliés du gouvernement de Kaboul afin de saper l’autorité de ce dernier à l’approche du retrait des forces de l’Otan prévu d’ici fin 2014.

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