7 ressortissants français enlevés au Cameroun

Le président Hollande a confirmé depuis la Grèce, où il est en voyage officiel ce 19 février, l’enlèvement de 7 ressortissants français au Cameroun. Les faits se seraient passés à Dadanga, près de la frontière avec le Nigéria, dans le nord du pays.

« Il s’agit de trois adultes et de quatre enfants, deux filles et deux garçons » a précisé une source sécuritaire camerounaise à l’AFP. « Nous sommes présentement à la recherche des ravisseurs (…) le long de la frontière avec le Nigeria », a-t-elle ajouté.

Ces touristes français, qui venaient de visiter le parc de Waza, auraient été enlevés par un commando d’hommes armés venus vraisemblablement du Nigéria à moto. Quant à savoir à quelle mouvance ils appartiennent, le président Hollande a indiqué que ce rapt est « le fait d’un groupe terroriste que nous connaissons. »

Il est possible que cet enlèvement soit en relation avec l’intervention militaire française contre les groupes jihadistes implantés au Nord-Mali. En effet, des organisations terroristes nigérianes ont menacé la France de représailles, ce qui a conduit le Quai d’Orsay à déconseiller le nord du Nigéria aux ressortissants français.

Si tel est le cas, il est probable que cet acte ait été commis par la secte islamiste Boko Haram ou par le mouvement jihadiste Ansaru (amaatu Ansarul Muslimina Fi Biladis Sudan, soit « l’Avant-garde pour la protection des Musulmans en Afrique Noire), récemment apparu sur le devant de la scène.

Cette organisation a revendiqué, le 18 février, l’enlèvement de 7 employés étrangers d’une entreprise de construction dans l’Etat de Bauchi, au nord du Nigéria. Elle détient en outre un ingénieur français, Francis Colump , quant à lui enlevé en décembre dernier, lors d’une attaque bien préparée de sa résidence, située dans la localité de Rimi.

Quelques jours plus tard, Ansaru avait affirmé que ce rapt était une réponse au « rôle majeur de la France dans l’attaque contre l’Etat islamique dans le nord du Mali », alors qu’à l’époque, il n’était pas du tout question d’une intervention militaire française dans la région.

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