Les deux hélicoptères belges de l’opération Serval seront mis à la disposition de l’EUTM Mali

Après avoir été sollicité, pour ne pas dire pressé, par l’Union européenne, le gouvernement belge a finalement décidé mettre à la disposition de la mission européenne de formation de l’armée malienne (European Union Training Mission, EUTM Mali), les deux hélicoptères A-109 médicalisés actuellement engagés dans l’opération Serval.

Mieux même : Bruxelles a même fait savoir être prêt à fournir une « contribution proportionnelle » à celle des autres Etats membres pour la force de protection de l’EUTM Mali. Mais c’est surtout la question des hélicoptères médicalisés qu’il fallait régler au plus vite afin de permettre aux instructeurs européens de commencer leur mission.

« Nous allons d’abord poursuivre notre participation à l’opération Serval avec deux avions de transport C-130 Hercules et deux hélicoptères Agusta A-109 d’évacuation médicale », a expliqué Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, à l’occasion d’un conseil restreint. « Dans la foulée, ce que l’on fera, c’est maintenir les hélicoptères à disposition de l’opération européenne », a-t-il poursuivi.

Selon les services du Premier ministre belge, Elio Di Rupo, les deux C-130 Hercules seront désengagés de l’opération Serval d’ici la fin du mois de février. Quant aux deux A-109, il seront mis à la disposition de l’EUTM Mali, selon Pieter de Crem, le ministre de la Défense, à compter du 15 mars « au plus tard ».

« Etant donné l’important effort déjà consenti par la Belgique, le Conseil des ministres restreint pourrait accepter une participation de complément, à condition qu’elle soit proportionnée au regard des efforts fournis par d’autres partenaires européens », a encore précisé, Elio Di Rupo.

Reste à voir où seront basés les deux hélicoptères belges (deux possibilités : Koulikoro ou Bamako). Actuellement, ils se trouvent à Sévaré, à 600 km au nord-est de Bamako. Selon le site de la Défense belge, l’un d’eux a été sollicité le 13 février dernier pour évacuer de Tombouctou un militaire français blessé.

« Les patients sont triés et classifiés selon leur état. Le Français était en catégorie C. « C’est donc une mission idéale pour nos hélicoptères A109 qui ne peuvent évacuer des blessés graves (catégorie A), mais peuvent s’occuper des B & C », a expliqué le médecin major Peter Caubergh, chef du détachement médical belge au Mali.

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