A Gao, la MISMA demande le soutien de la population civile

Après deux attentats suicide et une attaque d’un commando du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), la tension reste vive à Gao, ville où le groupe islamiste s’était établi en 2012.

Ainsi, le 13 février au matin, des centaines de kilos d’explosifs ont été découverts à deux pas de l’hôtel Askias, où sont installés les journalistes. Cet impressionnant stock, réparti en 4 fûts reliés à une des détonateurs par des cordons mais de disposant pas de déclencheurs, était entreposé dans la cour de la dernière résidence connue d’Abdoul Hakim, l’un des dirigeants du Mujao. L’intervention des démineurs français aura permis d’écarter tout danger. Et l’on imagine sans peine ce qu’il se serait passé si par malheur ce dispositif avait été mis à feu.

Toujours est-il que l’infiltration de combattants islamistes dans Gao reste une menace. Et cela d’autant plus qu’ils semblent particulièrement motivés pour passer à l’action. Aussi, la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), armée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a lancé un appel à la population pour l’aider à déjouer les plans des militants du Mujao.

« Les jihadistes ou les terroristes pourraient être dans la ville ou dans les alentours. Pour le moment, on ne sait pas qui est jihadiste. On ne peut pas voir quelqu’un là et deviner s’il est jihadiste ou pas », a expliqué le le capitaine Yao Adjoumani, le porte-parole de la MISMA. « Nous demandons aux populations de nous aider. Il faut dénoncer pour nous aider en dénonçant tout ce qui est suspect », a-t-il ajouté.

Actuellement, 500 soldats nigériens de la MISMA sont présents à Gao, aux côtés de leurs homologues français et maliens.

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