La France a « traité » les derniers commanditaires de l’embuscade d’Uzbeen

Les 18 et 19 août 2008, 10 militaires français perdaient la vie lors d’une embuscade tendue par les insurgés afghans dans la vallée d’Uzbeen, située dans le district de Surobi, près de Kaboul.

Cette attaque contre les troupes françaises, alors essentiellement composées par des hommes du 8e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa), a été revendiquée par plusieurs groupes jihadistes, dont le Hezb-e-Islami de Gulbuddin Hekmatyar. Mais visiblement, ce dernier n’aurait pas été le seul à avoir pris part à cette embuscade.

Cela étant, les commanditaires de cette attaque ont été par la suite traqués. Ainsi, en septembre dernier, l’on apprenait que le mollah Hazrat avait été tué lors d’une frappe de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, dans le district d’Alisheng (province de Laghman). Or, selon la coalition, ce chef insurgé aurait « préparé et dirigé l’attaque du 18 août d’Uzbeen. »

Mais lors d’une audition d’Ange Mancini, le coordonnateur national du renseignement, devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale, l’on en a appris un peu plus grâce à l’intervention du député Philippe Folliot (UDI), par ailleurs membre du conseil municipal de Castres, où est implanté le 8e RPIMa, et secrétaire de la commission d’enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés.

Ainsi, d’après le parlementaire, une opération menée avant la fin de la mission de combat des troupes françaises en Afghanistan aurait permis de neutraliser les responsables de l’embuscade d’Uzbeen, dont on ignore s’ils étaient restés sur le territoire afghan ou bien repliés au Pakistan voisin.

« Au mois d’octobre dernier, la France a ‘traité’ les derniers commanditaires de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen : nos ennemis doivent savoir que jamais la France ne fera preuve de la moindre faiblesse face à ceux qui attentent à la vie de nos soldats, et de nos ressortissants », a-t-il déclaré.

Des propos agrées par le coordonnateur national du renseignement. « Vous avez raison, il est bon que ceux qui, partout dans le monde, pourraient être concernés sachent que la France réagira toujours à une agression contre l’État ou ses ressortissants » a en effet répondu Ange Mancini. « Je n’évoque pas ici l’opération récemment menée en Somalie puisque vous allez auditionner le directeur général de la DGSE : je veux juste dire qu’il s’agissait, selon moi, d’une très belle opération », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

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