Faire-part de naissance au 1er Régiment de Tirailleurs

Le 1er Régiment de Tirailleurs (RTir) d’Epinal est doté d’équipements FELIN (Fantassin à équipements et liaisons intégrés) et de Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie (VBCI). C’est donc une unité moderne.

Mais la modernité, fort heureusement, n’empêche pas les traditions. Et dans les forces armées, ces dernières sont très importantes. Ainsi en est-il au 1er RTir, pourtant recréé le 1er mai 1994, lors du cinquantenaire de la Libération et en hommage aux tirailleurs algériens, marocains, et tunisiens.

Ainsi, le 1er RTir est le seul régiment de l’armée de Terre à porter le croissant d’or sur fond bleu ciel surmonté des trois chevrons de l’armée d’Afrique. Mais il est aussi connu pour sa « nouba » (c’est à dire sa fanfare) et ses musiciens portant une tenue traditionnelle (chéchia, sarouel, guêtres, ceinture à la turque, veste « bleu tirailleur », gilet) ainsi que pour sa mascotte.

D’autres régiments ont un animal fétiche. Au 17e Régiment du Génie Parachutiste (RGP), c’est un aigle appelé Bac-Kan. Au 2e Régiment Etranger d’Infanterie (REI), c’est un mulet répondant au nom de Tapanar.

Quant au 1er RTir, sa mascotte est un bélier, animal qui symbolisait, pour les tirailleurs nord-africains, les qualités du guerrier (puissance, combativité, détermination, virilité) et qui est censé apporter la « baraka », c’est à dire la chance, au combat.

La première mascotte du 1er RTir s’appelait Mabrouk el-Djounoud (le porte bonheur des combattants). Il a été suivi ensuite par Messaoud I, II et III. Et le 4e du nom va bientôt prendre sa retraite après 7 ans passés à représenter le régiment.

Mais que l’on se rassure, il y aura un successeur puisque Mabrouka, la « compagne » de Messaoud IV, vient de donner naissance à Messaoud V, qui prendra donc le relais en 2014, à l’issue d’une année de dressage avec le caporal-chef Neumann, le maître-bélier du régiment. Les tirailleurs attendaient cet heureux évènement depuis 2 ans.

Cette information peut prêter à sourire. Mais les mascottes régimentaires, au même titre que d’autres traditions, sont une part de l’identité d’une unité et témoignent de leurs valeurs fondamentales. Sans Messaoud et sa Nouba, le 1er RTir perdrait sans doute une partie de son âme.

Photo : Messaoud IV, avec son maître-bélier, en janvier 2013

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