Attaque terroriste contre une caserne en Algérie

Il est difficile d’avoir une idée précise de ce qu’il s’est passé le 6 février dernier à la caserne de Khenchela, située à 540 km au sud-est d’Alger, près de la frontière tunisienne, tant les différentes sources que l’on peut consulter donne des informations contradictoires.

Cela étant, d’après un communiqué du ministère algérien de la Défense, un groupe armé de 8 hommes (d’autres sources parlent de plusieurs dizaines) s’est emparé d’un camion devant approvisionner la caserne de Khenchela, sur la route reliant Guentis et Boudekhane.

Après avoir fait prisonniers le conducteur et le convoyeur, le commando a chargé le véhicules d’armes et pris la direction de la caserne. « La vigilance des éléments de l’ANP (ndlr, armée nationale populaire) positionnés au niveau du poste d’observation, situé aux environs du lieu de l’agression, et leur rapide intervention ont permis l’élimination d’un dangereux terroriste et la blessure d’autres assaillants, ainsi que la récupération d’un fusil automatique de type Kalachnikov et d’un lance-roquette RPG 7 », a indiqué le ministère algérien de la Défense.

Depuis, les forces algériennes ont lancé une vaste opération de ratissage « à la poursuite des exécutants » de cette agression. Si le conducteur du camion a été retrouvé sain et sauf, son collègue a été pris en otage.

Quant au quotidien El Watan, il précise que les membres de ce groupe armé avaient revêtu des uniformes et dressé un barrage pour arrêter le camion en question, servant « habituellement à l’approvisionnement en denrées alimentaires ». L’attaque de la caserne aurait duré « plusieurs heures » et l’ANP aurait eu plusieurs blessés dans ses rangs. Le journal confirme la mort d’un des assaillants ainsi que la saisie de fusils, de lance-roquettes et téléphones portables.

Dans un autre article, le même El Watan indique que les hommes du groupe armé sont probablement d’origine algérienne, libyenne et tunisienne. « Ils étaient en tout cas équipés des mêmes armes que les terroristes d’In Amenas. Ce qui laisse penser qu’ils sont arrivés de l’extérieur et qu’ils ont bénéficié du soutien de groupes locaux », indique le journal, s’appuyant sur des sources sécuritaires. Il est donc plus que probable que ce commando ait des liens avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ou du moins avec la mouvance salafiste.

Le quotidien « Le Matin » fait part des mêmes informations. A la différence que, selon lui, les assaillants de la caserne de Khenchela auraient été plusieurs dizaines et que l’opération de ratissage impliquerait l’engagement d’avions de chasse, d’hélicoptères et de moyens d’artillerie.

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