Les premiers instructeurs de l’EUTM Mali sont arrivés à Bamako
Les 70 premiers militaires de la mission européenne destinée à former les soldats maliens (EUTM Mali) sont arrivés ce 8 février à Bamako, avec à leur tête le colonel Bruno Heluin, ancien chef de corps du 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) et actuel numéro deux de la 9e Brigade d’Infanterie de Marine (BIMa).
« Nous sommes venus pour permettre à l’armée malienne de tenir l’ensemble du territoire national et pour que le Mali dispose d’une bonne armée, apte à s’engager », a rappelé l’officier.
Récemment, le supérieur du colonel Heluin, le général François Lecointre, qui commande l’EUTM Mali, a expliqué l’étendue du travail qui attend les instructeurs européens. « Dans les faits, il existe un réel besoin de recréer l’armée malienne, en état de délabrement avancé. Les soldats sont mal formés, mal payés et sous-équipés, manquant notamment d’armements, d’équipements de locomotion et de transmission », a-t-il avancé.
En outre, une des principales difficultés sera de refaire l’unité de l’armée malienne. Comme par hasard, l’arrivée des premiers instructeurs européens a coïncidé avec l’attaque du camp des Bérets rouges fidèles à l’ancien président Touré par les forces à l’origine du putsch qui avait renversé ce dernier le 22 mars 2012.
Cette mission européenne, qui comptera 500 personnels, devra d’abord commencer par la formation de la chaîne de commandement de l’armée malienne. Puis, l’instruction du premier bataillon malien de 650 hommes pourrait débuter d’ici la fin mars/début avril. L’accent sera en outre mis sur le droit humanitaire international et la protection des population.
La France est le principal pays contributeur de l’EUTM Mali, dont le mandat est de 15 mois éventuellement renouvelables. Au total, 16 pays de l’Union européenne ont annoncé leur participation, de même que la Norvège. Le quartier général de la mission sera à Bamako tandis que le centre de formation sera établi à Koulikoro, à 200 km de la capitale.
