Rafale en Inde : « L’idéal serait de signer en 2013 », estime le patron de Dassault Aviation

Voilà plus d’un an que Dassault Aviation a engagé des négociations avec New Delhi pour finaliser un contrat portant sur l’acquisition de 126 avions Rafale pour environ 12 milliards de dollars. Il était espéré de voir les discussions aboutir avant la fin de l’année fiscale indienne, soit le 31 mars prochain. Mais il faudra certainement attendre encore plus longtemps.

« L’idéal serait de signer en 2013 », a ainsi affirmé, le 6 février, à Bangalore, Eric Trappier, le PDG du constructeur aéronautique français. Il faudrait en tout cas conclure d’ici le lancement des prochaines élections législatives indiennes, voire même avant étant donné qu’il y a peu de chance qu’un contrat de cette ampleur soit signé pendant la campagne électorale.

Cela étant, les autorités indiennes ont multiplié les signaux positifs à l’égard du Rafale. Ainsi, le ministre indien de la Défense, A.K Antony, a indiqué que le contrat ne serait pas concerné par les mesures de rigueur budgétaire. Pour New Delhi, il s’agit de remplacer au plus vite les MiG-21 de ses forces aériennes, et plus généralement de moderniser sa flotte d’avions de combat, lesquels connaissent un fort d’attrition. Et cela d’autant plus que le contexte régional est tendu.

« Ce n’est pas choquant que ça prenne un peu de temps, car ce contrat sera exécuté sur 15 et 20 ans », a expliqué Eric Trappier. Et le montage industriel est compliquée à mettre en place, étant donné que seulement 18 appareils seront assemblés en France, les autres devant l’être en Inde.

Ainsi, il faut trouver des accords de licence avec des partenaires indiens pour les équipements, ce qui concerne entre 20 et 30 entreprises locales. Et cela est plus facile à dire qu’à faire, surtout s’il est nécessaire d’obtenir des garanties financières en cas de défaillance de l’une d’entre elles. « En termes d’accords industriels, on a fait plus de la moitié du chemin », a assuré le patron de Dassault Aviation.

Les Rafale indiens seront assemblés par Hindustan Aeronautic Limited (HAL). Mais, pour opérer en Inde, Dassault Aviation a été contraint de créer une co-entreprise avec le conglomérat privé Reliance, qui n’a, pour le moment, aucune expérience dans le domaine de l’aéronautique militaire.

« HAL va faire beaucoup, Reliance va faire un peu », a déclaré M. Trappier, sans donner de précisions sur le rôle que tiendra le conglomérat indien, qui a des activités dans l’énergie, le textile et les télécommunications.

Qui plus est, les clauses sont scrutées à la loupe afin qu’il n’y ait pas d’impair juridique. « Nous voulons accélérer ce processus et avoir un contrat propre », a expliqué A.K Antony. Et pour cause, l’accord, pour être finalisé, devra passer par « six ou sept niveaux » de vérifications avant d’être présenté au comité ministériel de sécurité nationale et surtout au ministères des Finances.

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