Pour l’instant, l’opération Serval a coûté 70 millions d’euros

En matière d’opérations extérieures, l’on parle de surcoûts, c’est à dire que l’on prend en compte les dépenses qui n’auraient pas été faites si les forces françaises n’avaient pas été engagées, c’est à dire les frais de transport, le surplus de carburant, les soldes majorées, les munitions consommées, etc…

Selon la Loi de Finances 2013, il a été affecté 630 millions d’euros pour financer les opérations extérieures. Ce n’est qu’à la fin de l’année que l’on saura si cette provision aura été suffisante ou non. Généralement, elle ne l’est pas. Dans ce cas, la différence est comblée par une partie de la réserve de précaution interministérielle alors qu’auparavant, elle l’était par l’annulation de crédits d’équipements.

Pour le moment donc, il n’est pas aisé d’évaluer avec précision le coût de l’opération Serval au Mali. Cela étant, et selon les informations du Parisien, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’a chiffré à 70 millions d’euros lors d’une audition parlementaire à huis clos, le 6 février.

Actuellement, près de 4.000 militaires français ont été déployés au Mali, de même que des matériels lourds (VBCI, CAESAR, AMX-10 RC). Les effectifs et les équipements de l’opération Serval sont équivalents, à peu près, à ceux qui furent engagés en Afghanistan jusqu’en octobre 2012. Et il a fallu les acheminer en Afrique en très peu de temps, la montée en puissance du dispositif ayant été très rapide (moins d’un mois).

Ainsi, 10.000 tonnes de matériels ont été envoyés au Mali en moins de 15 jours, soit l’équivalent de ce qui a été désengagé d’Afghanistan en un an. Conséquence : les frais de transport ont atteint les 50 millions d’euros. Le reste des dépenses concerne notamment les soldes « opex », c’est à dire les primes versées aux soldats en opération (5 millions d’euros), et, bien évidemment, les munitions principalement utilisées par l’aviation française (avions et hélicoptères).

Pour le moment, l’opération Serval coûte donc en moyenne 2,7 millions d’euros par jour. Dans la durée, ce montant devrait par la suite baisser étant donné que les matériels nécessaires ont été acheminés au Mali et qu’il n’est pas question d’augmenter les effectifs des forces engagées.

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