Le radar de contrôle de tir d’une frégate chinoise « verrouille » un navire japonais

Depuis plusieurs mois, le Japon et la Chine entretiennent des relations conflictuelles à propos des îles Senkaku/Diaoyu, dont la souveraineté est revendiquée par les deux pays, ainsi que par Taïwan. Etant géographiquement stratégique, cet archipel est actuellement administré par Tokyo. Ses fonds marins recèleraient par ailleurs des hydrocarbures, ce qui a de quoi alimenter les convoitises.

Plusieurs incidents se sont produits entre la Chine et le Japon. Ainsi, en décembre dernier, un avion de patrouille maritime chinois a survolé l’archipel en question, ce qui a provoqué le décollage immédiat d’avions F-15 des forces d’autodéfense japonaises. Auparavant, Pékin se contentait d’envoyer des patrouilleurs dans les eaux des îles Senkaku/Diaoyu.

Plus récemment, l’on est montée d’un cran encore avec une confrontation, toutefois sans conséquences, entre des avions J-10 chinois et des F-15 japonais. Ces derniers avaient pris l’air suite à la détection d’un appareil de surveillance maritime Y-8 à proximité de l’archipel.

Cette fois, le dernier incident en date a eu lieu le 30 janvier dernier, en mer de Chine orientale, semble plus sérieux. Selon Itsunori Onodera, le ministre nippon de la Défense, le radar de contrôle de tir d’une frégate chinoise s’est verrouillé sur un navire d’escorte des Forces d’autodéfense japonaise, situé à 3 km de distance, ainsi que, quelques jours plus tôt, sur un hélicoptère.

« Se servir de ce type de radar est tout à fait anormal (…) et cela pourrait créer une situation très dangereuse à la moindre erreur », a affirmé, ce 5 février, Itsunori Onodera, qui a aussi ajouter que le gouvernement japonais allait demander à la Chine de « s’abstenir de ce genre d’actions dangereuses ».

Le navire chinois impliqué dans cet incident serait une frégate de type 053H3 (code Otan : Jiangwei II) notamment armée de 8 missiles antinavires YJ-83.

En attendant, l’ambassadeur chinois à Tokyo a été convoqué, une fois de plus, au ministère japonais des Affaires étrangères pour une incursion de navires gouvernementaux chinois dans les eaux de l’archipel Senkaku/Diaoyu.

Ce différend territorial a conduit le Japon à augmenter ses dépenses militaires pour la première fois depuis 11 ans et à revoir sa politique de défense. Il est également question d’une modification de la Constitution pacifiste du pays.

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