Un pétrolier français porté manquant au large de la Côte d’Ivoire

La navire citerne « Gascogne », battant pavillon luxembourgeois mais appartenant à la société française Sea-Tankers, n’a plus donné signe de vie depuis le 3 février au soir. Il est probable que le bâtiment ait été victime d’un acte de piraterie. C’est du moins l’hypothèse avancée par le Bureau Maritime International (BMI), établi à Kuala Lumpur.

« On soupçonne que le pétrolier porté disparu a été enlevé par des pirates », a indiqué Noel Choong, le responsable du département de piraterie du BMI. « Il semble que les pirates se déplacent vers la Côte d’Ivoire, car le Nigeria et le Bénin ont augmenté la fréquence de leurs patrouilles dans le golfe de Guinée », a-t-il ajouté.

« Le bateau a été détourné dans les eaux internationales », a confirmé Alexis Guié, le directeur de la communication du port d’Abidjan. Le ministre français des Transports, de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier, a quant à lui précisé que Le Gascogne était mis en oeuvre par 19 marins togolais.

« Nous n’avons pas reçu de revendication pour l’instant », a encore ajouté le ministre, en marge d’un déplacement à La Rochelle, en soulignant que le ministère français de la Défense était « mobilisé » pour suivre cette affaire.

Dans son dernier rapport, le BMI avait fait état d’une baisse des actes de piraterie maritime au cours de l’année 2012, sauf en Indonésie et dans le golfe de Guinée, où les pirates, généralement d’anciens militants armés du delta du Niger, peuvent être particulièrement violents. Depuis quelques temps, l’on constate qu’ils étendent leur zone d’action vers le Bénin et la Côte d’Ivoire.

« La situation dans le golfe de Guinée est très mauvaise en ce moment. Il y a eu trois attaques au cours des cinq derniers jours », a souligné Noel Choong. Ce qui intéresse les pirates est la cargaison de pétrole des navires attaqués. « Ils sont tous convoyés au Nigeria où le pétrole est siphonné, puis les équipages sont libérés », a-t-il ajouté.

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