Quels ont été les objectifs de l’aviation israélienne en Syrie?

D’habitude, le gouvernement israélien ne commente jamais les raids réalisés par ses forces armées. Cela a été le cas quand une usine d’armes a été visée au Soudan, en octobre dernier ou encore quand l’aviation israélienne avait bombardé, cinq ans plus tôt, un site syrien suspecté d’abriter des activités nucléaires.

Aussi, faute de confirmation officielle, il est difficile de savoir avec exactitude ce qu’il s’est passé en Syrie, au cours de la nuit du 29 au 30 janvier. Selon des sources diplomatiques ou appartenant aux services de renseignement, les forces aériennes israéliennes auraient visé un convoi transportant des armes syriennes – probablement des missiles – pour le compte du Hezbollah libanais.

De son côté, le commandement militaire syrien a indiqué qu’un centre de recherche sur « l’amélioration de la résistance et l’auto-défense » a été bombardé dans la région de Jomrayah, entre Damas et la frontière libanaise. « Des groupes terroristes ont essayé en vain à plusieurs reprises ces derniers mois d’entrer et de s’emparer de ce site », a-t-il également souligné.

D’après des habitants, ce centre, qui se trouve à al-Hameh, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Damas, aurait été partiellement détruit par une demi douzaine de missiles. Deux employés du site y ont perdu la vie et cinq autres ont été blessés.

Quoi qu’il en soit, personne en Syrie n’a évoqué le bombardement d’un convoi d’armes destinées au Hezbollah. Pourtant, selon CNN, ce dernier aurait transporté des missiles antiaériens 9K37M1-2 « Buk-M1-2 » (code Otan : SA-17 Grizzly)

Pour le moment, les réactions officielles à cette opération israélienne sont rares. « La Russie (ndlr, alliée du régime de Bachar el-Assad) est très préoccupée par les informations concernant des frappes de l’armée de l’air israélienne sur des sites en Syrie, près de Damas », a toutefois fait valoir le ministère russe des Affaires étrangères.

« Si cette information est confirmée, cela signifie que nous avons à faire à des frappes sans aucun prétexte sur le territoire d’un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l’ONU et est inacceptable, quel qu’en soit le motif », a-t-il poursuivi dans son communiqué diffusé ce 31 janvier. « Nous prenons des mesures d’urgence pour éclaircir cette situation dans les moindres détails », a-t-il ajouté.

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