Le Pentagone va massivement recruter pour la cyberdéfense

Avec l’importance prise par les réseaux informatiques dans les sociétés modernes, un « Pearl Harbor cybernétique », pour reprendre une expression lancée par Leon Panetta, le secrétaire à la Défense, est redouté par les responsables de la sécurité.

Déjà, les Etats-Unis ont pris un certain nombre de mesures pour protéger leurs réseaux, qui sont la cible de milliers d’attaques quotidiennes. L’US Navy, pour ne citer qu’elle, subirait 110.000 cyberattaques par heure. Une des menaces potentielles serait, par exemple, que des pirates s’en prennent aux réseaux électriques, aux systèmes de gestion de transport, et, plus généralement, aux infrastructures qui font fonctionner un pays.

Ainsi, considérant que la mission du Pentagone est avant tout de protéger le territoire américain, l’US Cybercommand a été mis en pace. Actuellement fort de 900 personnels, il verrait, selon des informations publiées par le Washington Post, ses effectifs multiplié par 5, ce qui les porterait à 4.900 militaires et civils. En période de contraintes budgétaires, c’est un signal fort.

L’été dernier, le général Keith Alexander, qui est la fois le patron de l’US Cybercommand et celui de la National Securitéy Agency (NSA), avait affimé l’an passé que les Etats-Unis n’étaient « pas préparés à une attaque majeure contre (leurs) infrastructures vitales. » Et d’ajouter : « Sur une échelle de 1 à 10, je dirais que l’état de préparation des États-Unis se trouve… à 3. »

Concrètement, les responsables américains réfléchissent selon 3 axes de travail. Le premier concerne la protection des infrastructures critiques (centrales électriques, transports, distribution d’eau, etc…). Le second consiste à voir comment il est possible d’améliorer la protection des réseaux du Pentagone.

Enfin, le dernier concerne les capacités offensives, dont le développement est ardemment défendu par le général Alexander. « Si votre défense consiste simplement à essayer de parer les attaques, elle ne peut pas être efficace » avait-il expliqué, en octobre dernier, lors d’un colloque à Washington. « Parfois, le gouvernement doit étudier ce qu’il faut faire pour stopper les attaques – pour les stopper avant qu’elles ne surviennent. Pour notre défense, nous devons aussi étudier des mesures offensives », avait-il ajouté.

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