En plus de l’opération Serval, la France donnera une aide logistique et militaire de 47 millions d’euros

Le 29 janvier, une conférence s’est tenue Addis-Abeba, en Ethiopie, afin de faire le point sur les aides susceptibles d’être accordées pour faciliter le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) et renforcer les forces de sécurité et de défense maliennes (FDSM).

Ainsi, près de 455 millions de dollars ont été mis sur la table par les participants. L’Union africaine a promis de financer à hauteur de 50 millions de dollars les besoins de la MISMA, dont les effectifs sont fournis par des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Concernant plus précisément la MISMA, il lui faudrait 960 millions de dollars pour fonctionner (8.000 hommes seront finalement déployés) et financer la restructuration des FDSM.

Les Etats-Unis ont prévu de débloquer 96 millions de dollars, de même que le Japon qui, affecté par la prise d’otages d’In Amenas, en Algérie, revendiquée par un ancien chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), compte débourser 120 millions pour couvrir les besoins humanitaires. Ces derniers seront aussi en partie pris en charge par le Canada, à hauteur de 13 millions de dollars.

L’Union européenne a prévu de donner 67 millions de dollars en son nom. D’autres pays membres vont participer de leur propre chef, comme l’Allemagne (20 millions) et la France (60 millions, soit 47 millions d’euros).

L’aide française, promise par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, consistera à « apporter un soutien logistique au contingent de la Misma en cours de déploiement (…) de l’ordre de 40 millions d’euros » et à céder du matériel aux forces maliennes pour « un peu moins de sept millions d’euros. » Autrement dit, certains équipements militaires engagés dans l’opération Serval ne reprendront pas le chemin de la France. Cette aide s’ajoute au coût de l’intervention décidée le 11 janvier dernier pour stopper l’avancée jihadiste sur la ville malienne de Konna.

Par ailleurs, le ministre français a appelé les autorités maliennes à « poursuivre dans la voie du rétablissement démocratique » et estimé qu’elles sont « aussi responsables de la façon dont s’engage la réconciliation nationale », en particulier en veillant « à éviter les exactions que la communauté internationale ne saurait tolérer » dans les zones reprises aux jihadistes.

« Je voudrais réitérer notre engagement à conduire la transition en cours au Mali avec un seul agenda: le recouvrement des territoires occupés (par les insurgés islamistes) du Nord mais aussi et surtout le retour du Mali à une situation constitutionnelle normale », a répondu Dioncounda Traoré, le président malien par intérim. Des élections pourraient être organisées d’ici le 31 juillet prochain.

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