Le Pentagone va envoyer des drones dans la zone sahélienne

Un responsable militaire américain a confirmé une information du New York Times selon laquelle le Pentagone entend déployer des drones de surveillance dans la zone sahélienne afin d’augmenter les capacités de renseignement face aux groupes jihadistes établis dans la région.

Cela permettrait surtout de surveiller leurs mouvements et de prévenir ainsi les risques d’attaques, ce qui ne serait pas du luxe dans le déficit capacitaire des forces françaises en la matière a été une nouvelle fois confirmé lors de l’opération Serval.

Deux options sont à l’étude pour déployer ces drones de surveillance, qui seraient dans un premier temps non armés. La première concerne le Burkina Faso, où les Etats-Unis ont installé une discrète base pour surveiller les mouvements terroristes avec des avions légers de type Pilatus PC-12 (U-28A pour la dénomination militaire), dans le cadre du programme Creek Sand.

Mais pour les planificateurs du Pentagone, l’idéal serait de déployer ces drones de surveillance dans le nord-ouest du Niger, près du secteur où agissent les jihadistes installés au Nord-Mali.

D’ailleurs, le général Carter Ham, le commandant de l’US Africom, s’est déjà rendu à Niamey, le 11 janvier dernier, pour sans doute évoquer cette question. Un Status-of-forces agreement (SOFA) a même été signé entre les Etats-Unis et le Niger. Ce document précise les modalités selon lesquelles Washington peut déployer des troupes dans un pays tiers.

Il faudrait un contingent de 300 hommes environ pour pouvoir mettre en oeuvre les drones en question, voire plus s’il est question de mener d’autres missions, comme la formation des forces locales en matière de contre-terrorisme et la protection des frontières.

Ces plans ont donc été manifestement pensés avant l’intervention militaire française au Mali. Il est probable qu’une réflexion ait été lancée à la suite de l’attaque de consulat américain à Benghazi, le 11 septembre dernier, une des craintes de Washington étant de voir les groupes terroristes étendre leur influence en Afrique du Nord, voire même au-delà. Ce que la prise d’otages d’In-Amenas, en Algérie, revendiquée par Mokhtar Belmokhtar, un ancien responsable d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) n’a pas pu que confirmer.

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