Serval : L’aviation française a détruit une trentaine d’objectifs jihadistes en 36 heures

Actuellement, les forces françaises déployées au Mali dans le cadre de l’opération Serval ont entrepris deux mouvements vers le nord du pays, où se sont établis des groupes jihadistes. Mais avant de lancer ces opérations aéroterrestres sur les fuseaux « ouest » (Diabali-Léré-Tombouctou) et « est » (Gao), il a fallu attendre la fin de la montée en puissance du groupement aéromobile (GAM) – laquelle est désormais achevée – et préparer le terrain.

Ainsi, selon l’Etat-major des armées à Paris (EMA), une importante phase de frappes aériennes s’est déroulée pendant 36 heures, avec près de 30 sorties aériennes assurées par l’armée de l’Air. Cette dernière a engagé deux Rafale supplémentaires dans l’opération Serval, ce qui porte à 14 le nombre d’avions de combat impliqués au Mali. Au total, les appareils français ont largués une trentaine de bombes sur des cibles jihadistes dans les secteurs de Gao et de Tombouctou.

Sur l’axe menant à Gao, les forces spéciales françaises, appuyées par des moyens aériens, ont ainsi pris le contrôle, au cours de la nuit dernière, de l’aéroport, situé à 6 km de la ville, ainsi que celui du pont Wabaria sur le fleuve Niger.

Comme l’avait laissé entendre le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans son communiqué annonçant le succès de l’opération, les militaires français ont été pris partie par des combattants islamistes. Bien mal leur en a pris : ils ont été « détruits ».

Désormais, le dispositif militaire se renforce autour de Gao, avec l’engagement d’une unité du Groupement tactique interarmes (GTIA) 21e RIMa (qui n’a pas été précisée) devant arriver par voie terrestre, de même que par le déploiement de 350 soldats maliens. Des véhicules doivent être aéroportés. Enfin, les troupes tchadiennes et nigériennes, actuellement regroupées au Niger, sont également attendues dans le secteur. Elles seront « projetées » par avion de transport tactiques.

Enfin, sur le fuseau « Ouest », le GTIA 21e RIMa et des unités maliennes, appuyés par les hélicoptères du GAM, sont effectivement partis de Diabali, comme certains reportages l’ont indiqué, pour une reconnaissance offensive vers Léré, où la présence de jihadistes avait été signalée ces derniers jours. « La progression est rendue difficile par l’état des pistes » a précisé l’EMA. Pour l’instant, aucune résistance ne leur a été opposée.

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