Les exportations russes d’armements ont atteint un record en 2012

Si les exportations d’armes françaises sont annoncées décevantes pour l’année 2012, il n’en va pas de même pour celles de la Russie. Selon les chiffres qui restent encore à confirmer, les ventes russes d’équipements militaires à l’étranger ont atteint le montant record de 15,2 milliards de dollars (11,4 milliards d’euros). Ce bilan a été donné le 21 janvier dernier par Alexandre Fomine, le directeur du service fédéral de coopération militaro-technique.

Par rapport à l’année 2011, où des contrats importants avaient été annulés, notamment ceux passés avec la Libye du colonel Kadhafi, les exportations d’armes russes ont augmenté de 15% en un an et de 46% depuis 2010. En 12 ans, elles ont ainsi quasiment doublé.

Ces bons résultats sont dus à des relations commerciales anciennes dans ce domaine, comme par exemple avec l’Inde. En outre, de nouveaux marchés se sont ouverts aux armes russes, l’an passé. Il s’agit de ceux du Ghana, de la Tanzanie et d’Oman.

Qui plus est, la Russie cherche de nouveaux débouchés, comme récemment avec le Bangladesh, pays auquel Moscou a octroyé un milliard de dollars de crédit pour acquérir des armes de facture russe, en particulier des hélicoptères.

Mais ce marché est également convoîté par la Chine, qui a livré des chars MBT-2000 à l’armée bangaladaise. Cette situation risque de devenir plus fréquente à l’avenir étant donné que Pékin n’hésite pas à chercher à vendre des armements copiés sur des modèles précédemment acquis auprès de Moscou, comme l’avion de combat J-11, largement inspiré du SU-27 russe.

Pourtant, ces problèmes de « cannibalisme » – Pékin ignore délibérément les questions de propriété intellectuelle – n’empêche pas la Russie de négocier la vente de nouveaux matériels destinés à l’armée chinoise.

Ainsi, il a récemment été fait état d’éventuelles livraisons d’avions SU-35 et de sous-marins de 4e génération à propulsion diesel-électrique de classe « Amour ». Si ces contrats aboutissent, alors il se pourrait que la relation russo-indienne en souffre, New Delhi se défiant de Pékin.

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