Un numéro d’appel national pour la prise en charge des troubles de stress post-traumatiques

Selon des chiffres donnés par le Service de santé des armées (SSA), 550 militaires français sont actuellement suivis pour des troubles de stress post-traumatique (PTSD), causés par la tension nerveuse éprouvé lors d’une opération extérieure, la perte de camarades au combat ou encore la vision de scènes insupportables.

Ces troubles se traduisent par des comportements addictifs, voire suicidaires dans certains cas, de l’irritabilité, des difficultés à retrouver ses marques dès le retour au pays et à des cauchemars.

Selon le SSA, il est hautement probable que les cas de PTSD sont plus nombreux que ceux actuellement recensés. « A partir du moment où l’intensité des combats auxquels a participé l’armée française s’est développée, le nombre de nos soldats qui ont pu être traumatisés psychiquement a arithmétiquement augmenté » exliquait le médecin-général Jean-Paul Boutin, lors d’un séminaire organisé à l’hôpital du Val-de-Grâce, en décembre dernier.

La difficulté est que, bien souvent, un soldat confronté à ces troubles hésitent à en faire part, par peur du regard des autres, quand ce n’est pas par crainte de se voir réformer.

Aussi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé des mesures pour détecter ces blessures invisibles et améliorer la prise en charge des militaires qui en souffrent. C’est dans ce cadre que vient d’être ouvert un numéro d’appel national, appelé « Ecoute Défense », qui permet de joindre, au 08 08 800 321, des psychologues du SSA, et cela, 24h/24, 7 jours sur 7.

Ce service est ouvert aux militaires, aux anciens militaires ou aux familles.Il leur sera ainsi proposé une orientation vers les « correspondants les mieux adaptés à la prise en charge diagnostique et thérapeutique », et qui, selon les cas, seront prioritairement « les soignants du service de santé des armées ou, à défaut, du système de santé public en fonction de l’urgence, la localisation géographique et le libre-choix du patient. »

« La levée des tabous et l’accessibilité des services d’écoute et d’information doivent permettre une meilleure connaissance du syndrome de stress post-traumatique. C’est un service que le ministère de la Défense doit rendre à ses agents et à leurs proches », a commenté M. Le Drian.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]