Serval : Les forces françaises sont entrées à Diabali

Jusqu’à ces dernières heures, la situation à Diabali, ville prise le 14 janvier dernier par les combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) établis au Nord-Mali, n’était pas « claire » selon un officier français.

Selon l’armée malienne et des habitants, Diabali, située sur le « fuseau ouest », à 350 km de Bamako, avait été évacuée par les jihadistes après des frappes aériennes françaises. Pour autant, il n’était pas question, du moins jusqu’à présent, de faire mouvement vers cette localité.

Cependant, le 20 janvier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, à l’antenne de France5 que « tout laisse à penser que l’évolution de Diabali va être positive dans les heures qui viennent. » Autrement dit, l’avancée des forces françaises et maliennes vers la ville était imminente.

Après avoir progressé de Markala vers Niono, les marsouins du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) ainsi que des « parachutistes » et des soldats maliens ont ainsi repris leur marche, à l’aube de ce 21 janvier. Une colonne d’une trentaine de véhicules blindés, précédée par des hélicoptères Gazelle ainsi que, comme on peut le supposer, par des éléments des forces spéciales, est en effet entrée dans Diabali, si l’on en croit l’AFP, qui dispose d’un correspondant sur place.

Il s’agit là d’une phase délicate. « Une frange de la population de Diabali a adhéré aux thèses djihadistes et nous devons être prudents pour les prochaines heures » avait expliqué, plus tôt, un colonel malien. Un autre risque est que des mines aient été posées par les combattants d’AQMI avant de quitter la ville.

Par ailleurs, sur le fuseau « est », les troupes françaises se sont établies à Sévaré, à quelques dizaines de kilomètres de Konna, où une attaque jihadiste avait précipité le lancement de l’opération Serval, le 10 janvier. La tenue de cette localité est cruciale pour la suite des opérations étant donné qu’un aéroport y a été construit.

Toujours sur le plateau de France 5, M. Le Drian a affirmé que l’objectif est « la reconquête totale du Mali ». Et d’ajouter : « On ne va pas laisser des poches » de résistance. Le ministre a aussi dit espérer que la force africaine de la MISMA prenne rapidement le « relais » des troupes françaises.

Enfin, plusieurs sources affirment que les jihadistes se sont repliés vers le secteur de Kidal, à 1.500 kilomètres de Bamako et où le relief est accidenté. Pour le moment, il n’est pas possible de confirmer cette information.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]