Serval : Les forces françaises se déploient à Niono et Sévaré

Selon le lieutenant-colonel Emmanuel Dosseur, le porte-parole de l’opération Serval, les troupes françaises engagées au Mali ont progressé vers le centre du pays, près de la ligne où les groupes islamistes établis dans le nord ont porté leur offensive le 10 janvier dernier.

Ainsi, sur le « fuseau » est, c’est à dire celui de la région de Mopti, où est située la ville de Konna, qui vient d’être reprise par l’armée malienne, des troupes françaises ont fait mouvement vers Sévaré, 630 km au nord-est de Bamako. Cette localité est stratégiquement importante étant donné qu’elle dispose d’un aéroport. Aucune précision sur les unités engagées n’a été donnée.

Pour rappel, les forces spéciales françaises étaient intervenues dans ce secteur afin de bloquer la progression des combattants islamistes qui venaient alors de s’emparer de Konna. Cette zone a été le théâtre de frappes aériennes.

Sur le « fuseau » ouest, d’autres troupes françaises ont progressé dans le sillage des forces spéciales vers la localité de Niono, à 60 km au sud de Diabali, ville qui avait été prise par des combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), plus précisément de la katiba commandée par Abou Zeid, qui détient plusieurs otages français.

D’après des responsables maliens, Diabali aurait été évacuée par les jihadistes. Pour le moment, cette information n’a pas été confirmée par l’état-major des armées à Paris. Les unités concernées par ce mouvement furent déployées, au début de la semaine, à Markala afin d’y sécuriser un pont sur le fleuve Niger.

« Les soldats du 21e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) ont avancé vers le Nord en appui aux forces maliennes, qui progressent bien », a précisé le lieutenant-colonel Dosseur.

Par ailleurs, toujours selon l’officier, le détachement d’hélicoptères de combat et d’évacuation est en passe de terminer sa montée en puissance. Il comptera, à terme, une vingtaine d’appareils.

Actuellement, 2.000 soldats français sont présents au Mali pour l’opération Serval. « Ils devraient être au moins 2.500, et peut-être davantage » a indiqué, le 19 janvier, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

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