Serval : La localité de Konna a été reprise, statu quo à Diabali

L’offensive des jihadistes établis au Nord-Mali sur Konna avait justifié le lancement de l’opération Serval par la France. Le sort de cette localité, située dans le centre-est du pays, non loin de l’aéroport stratégique de Sévaré et de la ville de Mopti, a depuis été incertain.

Dans un premier temps, l’armée malienne avait affirmé que les jihadistes avaient été chassés de Konna. Puis, lors d’une conférence de presse donnée cette semaine par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, cette information a été démentie.

Finalement, les troupes maliennes, appuyées par des éléments français, notamment aériens, ont réussi à reprendre Konna les 17-18 janvier. « Nous avons repris le contrôle total de la localité de Konna, après avoir fait subir de lourdes pertes à l’ennemi », a assuré l’armée malienne dans un communiqué.

« Les combats les plus importants se sont déroulés à Ndégué, à 20 km de Konna. Nous avons écrasé l’ennemi », a expliqué, de son côté le colonel Didier Dakouo, le commandant des forces maliennes dans le secteur, selon l’AFP. Cela étant, il est difficile de dire si les jihadistes ont « été écrasés » ou s’ils ont « subi de lourdes pertes ». Quoi qu’il en soit, le résultat est là et il a été confirmé par l’Etat-major des armées à Paris.

Seulememt, il est à craindre que les combattants islamistes mettent en application une tactique visant à décrocher d’un point de fixation pour lancer ensuite une attaque dans un autre secteur, comme cela s’est vu pour celui de Diabali, situé dans le centre-ouest du Mali (appelé par les militaires le « fuseau ouest »).

Depuis que cette localité a été prise, le 14 janvier, par des militants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en particulier ceux de la katiba d’Abou Zeid, la situation n’a pas évolué, contrairement à ce que certaines sources maliennes ont pu dire. Ainsi, d’après l’EMA, aucun combat n’a eu lieu à Diabali ces dernières heures et aucune force française n’est entrée dans cette localité.

Pour le moment, les militaires du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) de Fréjus et du 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) ont pris position près du pont et du barrage de Markala, dans le secteur de Diabali. Il s’agit ainsi d’empêcher les jihadistes de franchir le fleuve Niger. Des élements des forces spéciales sont également présents. Selon l’EMA, leur mission est double : assurer « la liaison entre les armées françaises et maliennes » et de venir « en appui si nécessaire. » Et même triple, si l’on ajoute leur capacité à obtenir du renseignement sur le dispositif et les mouvements hostiles.

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