L’otage français tué en Algérie était un ancien du 1er RPIMa

Les informations en provenance d’In Amenas, dans le sud-est de l’Algérie, où un commando islamiste a pris en otage des employés d’un site gazier exploité par BP, Statoil et Sonatrach, sont confuses.

L’on sait que les forces spéciales algériennes ont donné l’assaut contre les combattants islamistes, dont Alger a finalement admis qu’ils venaient de Libye. Ces derniers appartiennent à un groupe créé par Mokhtar Belmokhtar, dit le Borgne, un vétéran du jihadisme international qui a fait ses armes en Afghanistan avant d’intérer les maquis islamistes en Algérie. En rupture de ban avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), il aurait fondé sa propre organisation, appelée « la brigade Al-Mouthalimin. »

Visiblement, l’attaque menée contre le site d’In Amenas devait être préparée depuis longtemps. Si l’on en juge les témoignages de personnes retenues en otage et depuis libérées, le commando avait une bonne connaissance des lieux. Leur priorité était de mettre la main sur des expatriés. Après, leur but était moins clair. Voulaient-ils les emmener avec eux? La suite le dira.

Cela étant, l’opération algérienne, que des pays ayant des ressortissants retenus sur le site ont critiqué, à l’exception de la France, a permis de libérer 573 employés algériens et 100 des 132 otages étrangers. Mais des pertes sont malheureusement à déplorer parmi ces derniers et 7 d’entre eux seraient toujours aux mains des terroristes, dont 18 auraient été neutralisés par les forces spéciales.

Selon les bilans qui circulent, il y aurait 12 otages tués, dont un ressortissant français. « L’un de nos compatriotes, M. Yann Desjeux, avait malheureusement perdu la vie. Trois autres de nos concitoyens, également présents sur le site lors de l’attaque des terroristes, ont la vie sauve », a annoncé, le 18 janvier au soir, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères.

Ce ressortissant français tué à In Amenas s’appelait Yann Desjeux. Propriétaire du restaurant « La Mouche qui louche » à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), il était employé sur le site par la société de logistique gazière RedMed. Âgé de 52 ans, père de deux enfants, il était un ancien militaire des forces spéciales françaises, en l’occurrence du 1er Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa).

« Il a été assassiné dans des conditions abominables. Certains connaissent ces conditions effroyables mais je n’en ai pas la teneur. Il est mort dans des conditions dignes en protégeant ses employés », a affirmé le maire d’Anglet, Jean Espilondo, au sujet du décès de Yann Desjeux.

En hommage, la ville, qui est aussi jumelée avec Konna, va mettre ses drapeaux en berne et une minute de silence a été demandée aux clubs sportifs de respecter une minute de silence par le maire.

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