L’Inde hausse le ton à l’égard du Pakistan

Après plusieurs incidents meutriers au Cachemire, l’Inde a décidé de hausser le ton en cas de nouveaux tirs provenant du côté pakistanais. Suite à un accrochage près de la Ligne de Contrôle (LoC), le 8 janvier dernier, New Delhi s’en était vivement pris à Islamabad, et cela d’autant plus qu’un des deux militaires indiens tués avait été décapité, causant ainsi la colère de l’opinion publique.

Ainsi, ce 15 janvier, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a prévenu qu’il n’est plus possible de faire « comme si de rien n’était » avec le Pakistan, pays qui revendique l’entière souveraineté sur le Cachemire.

« Ce qui s’est passé est inacceptable » a-t-il ajouté, en faisant référence à la mort des deux militaires de la patrouille ayant surpris des éléments pakistanais infiltrés qui s’étaient infiltrés en territoire indien. Tout en accusant son rival d’être le responsable de la perte de deux de ses soldats lors d’autres incidents, Islamabad a démenti toute implication de son armée dans cet accrochage.

Seulement, tel n’est pas l’avis du chef de l’armée indienne, le général Bikram Singh. « L’attaque du 8 janvier était préméditée […] Une telle opération requiert une planification, une reconnaissance détaillée » a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse donnée le 14 janvier. « Nous nous réservons le droit de riposter à l’heure et à l’endroit de notre choix », a-t-il ajouté.

Mais l’officier est allé encore plus loin. « Nous attendons de nos commandants qu’il soient agressifs. Les ordres sont très clairs, en cas de provocation, j’attends de mon unité de commandement qu’elle réplique » a-t-il poursuivi. « Nous voulons maintenir le dialogue de paix et explorer les meilleurs façons de communiquer avec le Pakistan mais les attaques doivent cesser » a-t-il toutefois tempéré.