Echec d’un raid héliporté français en Somalie pour libérer Denis Allex (MàJ-3)

Les islamistes shebab affirment, ce 12 janvier, qu’une opération militaire française a eu lieu au cours de la nuit dans la région de Bulomarer, une localité située à 110 km au sud de Mogadiscio, afin de tenter de libérer Denis Allex, un officier de la DGSE, qu’ils retiennent en otage depuis juillet 2009.

Le porte-parole militaire de ce mouvement affilié à al-Qaïda, Abdulaziz Abu Musab, a indiqué que « les Français n’ont pas obtenu ce qu’ils cherchaient » car l’otage « n’était pas dans la zone » où ils ont mené leur raid. En outre, il a prétendu qu’un des militaires français avaient été tué au cours de l’opération.

Selon des témoignages recueillis par les agences de presse, une attaque a bien eu lieu dans le secteur indiqué. Elle aurait impliqué au moins 4 hélicoptères et visé une maison de la localité de Bulomarer, encore contrôlée par les shebab.

« Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé car l’attaque a eu lieu de nuit, mais ce matin nous avons vu plusieurs cadavres y compris celui d’un homme blanc. Trois civils ont également été tués dans l’échange de coups de feu », a raconté un habitant de Bulomarer, selon l’AFP.

« Les combattants moudjahidine ont défait les soi-disant commandos du gouvernement français qui ont tenté de sauver un otage, et ils (les commandos) ont laissé les corps de plusieurs des leurs sur le lieu de l’attaque », a prétendu Cheikh Mohamed Abdallah, le commandant militaire islamiste cette localité, d’après la même source.

Le ministère français de la Défense a confirmé cette opération en Somalie. « Le commando de la DGSE a fait face d’emblée à une forte résistance. Au cours de l’assaut, des combats violents ont eu lieu. Denis Allex a été abattu par ses geôliers, et en tentant de libérer leur camarade, deux soldats ont perdu la vie » a-t-il expliqué dans un communiqué, dans lequel il indique par ailleurs que 17 combattants islamistes ont été tués. Cependant, les Shebab ont démenti la mort de Denis Allex et ont au contraire fait savoir qu’il sera « jugé » dans les deux jours qui viennent.

Plus tard, le ministre franaçais de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que « tout laisse à penser que Denis Allex a été abattu » par ses ravisseurs et précisé qu’un militaire français a été mortellement blessé au cours de cette opération et qu’un second est porté disparu.

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