La France réduit ses effectifs militaires en Centrafrique

Un accord de cessez-le-feu a été trouvé, le 11 janvier, à Libreville, entre le gouvernement centrafricain et la coalition de mouvements rebelles du Séléka, laquelle avait lancé une offensive depuis décembre dernier pour tenter de renverser le président François Bozizé.

Cet accord prévoit la formation d’un gouvernement de transition d’union nationale, l’organisation d’éléctions législatives dans 12 mois, la nomination d’un Premier ministre issu de « l’opposition démocratique » et le retrait des effectifs militaires étrangers, à l’exception de ceux de la Force opérationnelle multinationale d’Afrique Centrale (FOMAC).

Les rebelles ont par ailleurs obtenu la libération de prisonniers arrêtés pendant la crise et se sont engagés à se retirer des villes qu’ils avaient récemment conquises. Enfin, le processus de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR), dont l’arrêt avait motivé leur action, sera poursuivi sous l’autorité du gouvernement d’union nationale.

En échange, le président Bozizé restera en place jusqu’à la fin de son mandat, qui doit se terminer en 2016. Son pouvoir sera limité car il ne pourra pas limoger le nouveau Premier ministre pendant la période de transition.

Après des incidents ayant visée l’ambassade de France à Bangui, les effectifs militaires français présents en Centrafrique dans le cadre de l’opération BOALI avaient été renforcés par des éléments arrivés du Gabon pour atteindre les 600 hommes. Maintenant que la situation des devenue plus calme et que la FOMAC s’est etoffée, il a été décidé d’alléger le dispositif.

Ainsi, le 11 janvier, la compagnie du 2ème Régiment Etranger d’Infanterie (REI) a quitté Bangui pour retourner au Gabon. Selon l’Etat-major des armées, et alors que l’opération Serval a été lancée au Mali, « cette unité restera en mesure de rejoindre sur très court préavis la république centrafricaine. »

Le dispositif BOALI ne compte plus désormais que 460 militaires, issus du 8ème Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) et du 2e Régiment Etranger Parachutiste (REP). Leur missions est d’assurer la protection des intérêts et des ressortissants français et européens.

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