Les pilotes de drones américains bloqués dans leur avancement

En 2012, l’US Air Force a réalisé pas moins de 506 frappes aériennes au moyen de drones an Afghanistan, soit près de deux fois plus qu’en 2009. Dans le même temps, les raids « classiques », c’est à dire impliquant un avion de combat, ont diminué, passant de 165/mois en 2011 à 127/mois l’année suivante.

Ces stastistiques, qui ne prennent pas en compte les opérations de la CIA dans les zones tribales pakistanaises et au Yémen, montrent la part croissante de l’utilisation des drones armés. Actuellement, l’US Air Force compte 1.300 pilotes de ce type d’appareils, soit 300 de moins qu’il en faudrait. En 2015, l’aviation américaine entend porter ce nombre à 2.000, ce qui explique qu’il y a en ce moment davantage « d’opérateurs » en formation que de pilotes d’avions de combat.

Mais, malgré une activité sans cesse croissante, le Congrès des Etats-Unis a remarqué que l’avancement des pilotes de drones était moins important que celui de leurs camarades aux commandes d’appareils de combat et de transport.

Aussi, via le « National Defense Authorization Act » récemment promulgué par le président Obama, les parlementaire ont demandé des explications à l’US Air Force au sujet de cette situation et souhaité qu’un plan soit mis en oeuvre pour augmenter le taux de promotion des pilotes de drones.

Selon l’un d’entre eux, interrogé par Air Force Times, la charge de travail est trop importante pour permettre de préparer sérieusement les examens permettant de passer à un grade supérieur. Si les raids sont la partie visible de l’activité des drones, ces derniers sont également utilisés pour des missions de surveillance et de renseignement qui durent plusieurs heures.

Même si les pilotes de drones ne sont pas physiquement sur le terrain comme leurs camarades qui volent à bord de F-15 ou autres F-16 etant donné qu’ils effectuent leurs missions depuis les Etats-Unis dans des containers climatisés, il n’en reste pas moins qu’ils sont soumis à un stress intense. Cela avait été mis en évidence, en 2008, une étude de l’US Navy, confirmée trois ans plus tard par une autre l’Air Force School of Aerospace Medicine, établie à Wright-Patterson (Ohio).

Et, au même titre que les soldats engagés dans des opérations au sol, ils sont suceptibles d’être victimes de syndrome de stress post-traumatique (PTSD), surtout quand ils ont été amenés à larguer un missile pour éliminer des insurgés.

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