Le budget 2013 du Pentagone a été approuvé par le président Obama

En 2011, les parlementaires américains avait accepté de relever le plafond de la dette des Etats-Unis à condition de trouver un accord sur la politique budgétaire afin de redresser les comptes publics du pays. Faute de quoi, au 1er janvier 2013, des hausses d’impôts automatiques ainsi que des coupes sombres dans les dépenses allaient s’appliquer.

Après des semaines de négociations entre la Maison Blanche et le Congrès, et comme l’on pouvait toutefois s’y attendre, un accord a été trouvé in-extremis. Si, selon les analystes, ce dernier ne fait que repousser une échéance que certains pensent inéluctables étant donné qu’il ne règle pas l’envolée de la dette publique américaine, les forces américaines évitent de voir leurs ressources diminuées.

Du moins pour le moment, car ce compromis permet de reporter de seulement deux mois les milliards de dollars de coupes budgétaires automatiques qui viendraient s’ajouter aux 487 milliards d’économies sur 10 ans décidées l’an passé.

Quoi qu’il en soit, le président Obama a promulgué, le 2 janvier, la loi sur le budget américain de la Défense pour l’année en cours. Le texte prévoit 633 milliards de dollars (480 milliards d’euros) de dépenses, dont 88,5 milliards serviront à financer les opérations, notamment en Afghanistan et 17 milliards iront aux programmes nucléaires dont le département à l’Energie à la responsabilité.

Sans trop entrer dans les détails, ce texte prévoit le déploiement de forces pour protéger les emprises diplomatiques et une augmentation des soldes des personnels militaires (+1,7%). Il autorise le Pentagone à poursuivre de grands programmes d’armement, avec notamment la commande de destroyers de type Arleigh Burke ainsi que de sous-marins nucléaires d’attaquie (SNA) de classe Virginia. Et c’est sans oublier sur l’acquisition d’hélicoptères de transport CH-47 Chinook supplémentaires et d’appareils V-22 Osprey.

En outre, ce budget maintient des matériels qui aurait dû être retirés du service prochainement. C’est ainsi le cas de trois croiseurs de la classe Ticonderoga, qui ont encore du potentiel, et de 26 avions C-5A Galaxy. Pour ce qui concerne ces derniers, il s’agit de donner le temps à l’US Air Force de définir ses besoins en matière de transport aérien.

Par ailleurs, et contre l’avis du Pentagone et de la Maison Blanche, les 400 millions de dollars de crédits destinés au programme MEADS (Medium Extended Air Defense System) conduit conjointement avec l’Italie et l’Allemagne, n’ont pas été rétablis, les Parlementaires ayant estimé que les Etats-Unis n’en avaient pas besoin.

« J’ai approuvé cette loi annuelle sur la défense, comme je l’ai fait les années précédentes, parce qu’elle autorise un soutien essentiel aux militaires et à leurs familles, prolonge des programmes de sécurité nationale vitaux et fait en sorte que les Etats-Unis continuent à avoir l’armée la plus puissante du monde » a expliqué le président Obama, par voie de communiqué.

Cela étant, certaines dispositions ne lui conviennent pas, comme par exemple « les restrictions imposées au département de la Défense qui l’empêchent de retirer du service des navires et appareils qui ne sont plus nécessaires. » Et de regretter aussi le manque de mesure des parlementaires, étant donné que le budget que le chef de la Maison Blanche a autorisé est supérieur de 1,7 milliard à celui qu’il avait initialement proposé. « En s’opposant (…) à des mesures d’économies, le Congrès pourrait déclencher une réduction de la taille de l’armée dans son ensemble », a-t-il prévenu.

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