150 légionnaires du 2ème REP arrivés en renfort à Bangui

Après la violente manifestation contre l’ambassade de France à Bangui, en République centrafricaine (RCA), dont les institutions sont menacées par une rébellion armée, le président François Hollande a demandé au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des ressortissants français établis dans ce pays.

Environ 250 militaires français – essentiellement du 8ème Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) – sont actuellement déployés en RCA dans le cadre de l’opération BOALI, dont l’objet est d’apporter un soutien logistique à la Mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine (MICOPAX) et de former les Forces armées centrafricaines (FACA).

Par précaution, les effectifs de l’opération BOALI ont été renforcés, le 28 décembre au matin, par l’arrivée de 150 légionnaires du 2ème Régiment Etranger Parachutistes (REP), qui étaient jusqu’alors affectés pour une mission de courte durée au Gabon. Ces renforts ont été transportés à Bangui par un avion C-160 Transall et un Casa 235 de l’armée de l’Air.

La tâche assignée aux militaires du 8ème RPIMa et du 2ème REP est d’assurer la protection des ressortissants français et européens. Bien que le président centrafricain, le général François Bozizé a demandé l’aide de Paris pour contrer les rebelles qui menacent Bangui après avoir pris le contrôle de la plupart des villes importantes du pays. Mais la France a seulement fait savoir qu’elle « condamne la poursuite des hostilités en RCA de la part des mouvements rebelles. »

La position française a par ailleurs été affirmé par le président Hollande, à l’occasion d’un déplacement matinal à Rungis, le 27 décembre. «  »Si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays, en l’occurrence la Centrafrique », a-t-il déclaré. « Ce temps là est terminé », a-t-il insisté.

A la question de savoir quelle serait l’attitude française en cas de nécessité d’intervenir au profit des personnes déplacées ou réfugiées, le président a indiqué que la France ne pouvait « intervenir que s’il y a un mandat de l’ONU. » Or, « tel n’est pas le cas » a-t-il relevé. « Mais d’une manière générale, nous sommes toujours pour que les populations civiles soient protégées et préservées et nous ferons-là encore notre devoir » a-t-il ajouté.

Quant à la situation en RCA, le gouvernement et les rebelles ont accepté, le 28 décembre, le principe d’un « dialogue sans conditions et sans préalables » sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) alors que dans le même temps, les FACA tentaient de reprendre par la force la ville de Bambari, située à 300 km de Bangui, tombée aux mains de la rébellion il y a quelques jours.

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