M. Le Drian assure que 9 millions d’euros ont été remboursés aux militaires victimes de problèmes de soldes

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait promis que les militaires ayant subi des problèmes de soldes causés par les dysfonctionnements liés au raccordement des systèmes de gestion de ressources humaines au Logiciel Unique à Vocation Interarmées de la Solde (LOUVOIS) allaient recevoir leur dû avant les fêtes de fin d’année.

A cette fin, il avait décidé l’ouverture, au 1er octobre dernier, du centre d’appel « Solde Assistance » pour permettre un traitement plus rapide des dossiers des militaires concernés et de signaler les incidents de paie, de renforcer les effectifs du Centre expert des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy et de lancer un dispositif exceptionnel d’avances dotés de 30 millions d’euros.

A quelques jours de Noël, le ministre s’est déplacé à Rambouillet, où est installé le centre d’appel, pour faire le point sur l’évolution de la situation. « 100% des militaires qui nous ont sollicités ont été payés ou sont en passe de l’être comme je m’y étais engagé » a-t-il avancé à cette occasion.

« Très concrètement, aujourd’hui, nous avons remboursé 3 800 personnes pour un montant de plus de 9 M€ et j’invite tous les militaires qui ne se seraient pas encore signalés à nous faire parvenir leur dossier dans les plus brefs délais » a-t-il ajouté.

Au total, la plate-forme téléphonique de Rambouillet a reçu 15.000 appels et ouvert plus de 6.500 dossiers, dont « la moitié sont maintenant clôturés », fait-on valoir au ministère de la Défense.

Pour autant, tout n’est pas encore terminé. Ainsi, M. Le Drian a affirmé attendre « pour début janvier les résultats des audits lancés et qu’ils donneront lieu à un plan d’actions concrètes pour remettre à plat les problèmes structurels de la solde et trouver enfin un mode de fonctionnement normal. »

Mais selon des informations du quotidien Le Monde, « l’outil ne semble pas réformable » étant donné qu' »à mesure que les données individuelles des 130 000 militaires de l’armée de terre y sont intégrées et les erreurs corrigées, l’informatique génère des bugs aléatoires. » Et, conclut le journal du soir, « le remplacer prendrait des mois, et coûterait des millions d’euros. »

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