Mais où est donc le porte-avions Charles de Gaulle?
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Invité, le 11 décembre dernier, à s’exprimer sur les ondes de RMC, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait dû répondre à une question posée avec insistance par le journaliste Jean-Jacques Bourdin, qui lui demandait s’il était vrai que le porte-avions Charles de Gaulle croisait au large des côtes syriennes avec des commandos marine à bord.
« Le Charles de Gaulle vit sa vie comme il doit la vivre » avait d’abord répondu le ministre, avant d’affirmer qu’il était souhaitable d’être « précautionneux par rapport à des risques qui pourraient intervenir », comme l’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad. Puis, mis sous pression par le journaliste de RMC, Jean-Yves Le Drian avait dû finir par lâcher que le navire amiral de la Marine nationale était finalement « en exercice », sans préciser où, refusant ainsi de confirmer sa présence près des côtes syriennes.
Pourtant, il aurait été pourtant simple de répondre à la question posée par Jean-Jacques Bourdin, qui reprenait alors des affirmations du site Debka File, selon lesquelles le Charles de Gaulle faisait route vers la Syrie.
En effet, selon la rubrique Amers & Azimut du dernier numéro du magazine de la Marine nationale, Cols Bleus, laquelle a donné la situation des navires déployés au 7 décembre, seuls deux bâtiments étaient alors présents en Méditerranée orientale, à savoir la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et la frétate anti-aérienne Cassard.
Quant au porte-avions Charles de Gaulle, il n’était engagé nulle part. Et pour cause : il n’a pas quitté la rade de Toulon depuis un mois! Mieux même : d’après Var Matin, le seul mouvement prévu dans les prochains jours est, sauf contre-ordre de dernière minute, de le faire aller vers le bassin Vauban pour une nouvelle période d’indisponibilité pour entretien intermédiaire (IEI) qui doit durer environ 6 mois.
Il s’agit du dernier arrêt technique du porte-avions avant sa prochaine Indisponibilité périodique pour entretien et réparations (IPER) prévue en 2017. Quant à savoir s’il pourrait être mobilisé en cas d’urgence au cours du prochain semestre, la Marine nationale a fait savoir qu' »il faudrait vraiment une décision politique forte pour accélérer le chantier et faire sortir le navire » étant donné que le bâtiment fera l’objet de « travaux contraignants. »