Brève incursion d’un avion chinois dans l’espace aérien japonais

Jusqu’à présent, la Chine s’était contentée d’envoyer des patrouilleurs appartenant à son administration nationale des océans dans les eaux des îles Senkaku/Diaoyu, dont elle revendique la souveraineté, au même titre que le Japon, à qui elles appartiennent, et Taïwan.

Sauf que, ce 13 décembre, jour du 75ème anniversaire du massacre, à Nankin, de milliers de civils chinois par les troupes japonaises, Pékin a envoyé, et cela pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un avion de surveillance maritime survoler les îles Senkaku/Diaoyu, dont les fonds marins sont supposés renfermer des hydrocarbures.

Depuis 1958, quelques 34 intrusions d’avions non autorisés (dont 33 soviétiques, puis russes) ont été constatées par Tokyo. Et chaque année, la force aérienne d’autodéfense nippone intervient une centaine de fois pour signifier à des appareils étrangers, dont des chinois, qu’ils s’approchent trop près de l’espace aérien japonais.

L’avion chinois qui a survolé, pendant quelques minutes, l’achipel Senkaku/Diaoyu est un appareil de type Harbin Y-12. Ce dernier a été repéré par les gardes-côtes japonais, à une quinzaine de kilomètres de l’île d’Uotsuri. « Le patrouilleur a demandé à cet avion de quitter l’espace aérien de notre pays. L’équipage de l’avion a répondu: Nous sommes dans l’espace aérien chinois » ont-ils raconté.

Et des chasseurs F-15 – au nombre de 8 selon le quotidien Asahi Shimbun, ce qui paraît beaucoup pour avion aussi modeste que peut l’être un Y-12 – ont immédiatement décollé pour faire changer de route au bimoteur chinois. Suite à cela, Tokyo a envoyé une protestation officielle à Pékin pour cet incident et le Premier ministre nippon, Yoshihiko Noda, a demandé que la surveillance de l’archipel contesté soit exercée avec « une vigilance particulière. »

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