L’armée belge devra encore trouver 100 millions d’économies supplémentaires

Les négociations budgétaires ont été pour le moins serrées au sein du gouvernement belge. Afin de limiter le déficit dans la limite de 2,15% du PIB, conformément à ses engagements devant la Commission européenne, il a fallu trouver 3,4 milliards d’euros pour boucler l’exercice 2013.

Pour cela, le gouvernement belge a décidé d’augmenter certains impôts et taxes, de demander 710 millions d’euros d’économies à la Sécurité sociale, avec notamment une relance de la « lutte contre la fraude » et de diminuer la dépense publique à hauteur de 674 millions d’euros.

Au cours des discussions, il avait envisagé un effort de 200 millions d’euros pour les forces armées belges, pourtant déjà bien éprouvée par de précédentes mesures de rationalisation. Aussi, le ministre de la Défense, Pieter De Crem, a bien tenté d’éviter ces nouvelles économies.

Seulement, ce seront 100 millions d’euros d’économies supplémentaires que la Défense belge aura à trouver pour l’exercice 2013, son budget devant s’élever à 2,7 milliards d’euros.

« Bien qu’il s’agisse d’une somme considérable, les conséquences pour le Département restent relativement limitées : le personnel et l’opérationnalité ainsi que la disponibilité des Forces armées ou la poursuite de l’exécution du plan de ‘la finalisation de la transformation’, qui entretemps est presque entièrement réalisé, ne sont en rien compromis » a fait valoir Pieter De Crem, sur son site Internet.

Et d’expliquer que ces nouvelles restrictions budgétaires toucheront principalement les investissements, à hauteur de 67,3 millions d’euros. Cette somme correspondra à un « ralentissement » de la livraison de deux hélicoptères NH-90 sur les 8 commandés. « Ce retard n’aura aucun impact sur les activités de recherche et de sauvetage le long de la Côte » a-t-il avancé.

Quant aux 32,7 millions restants, ils seront « trouvés dans des économies propres au budget, en particulier dans les crédits de dépenses » a poursuivi Pieter de Crem. « Le tout sera toutefois exécuté sans devoir prendre des mesures structurelles » a-t-il ajouté.

« On économisera surtout dans le domaine des investissements, sans supprimer de gros projets d’investissement », a encore indiqué le ministre, qui a également évoqué une diminution de la part belge dans les programmes d’investissement de l’Otan, ainsi que des « négociations plus serrées » avec les fournisseurs de la défense afin de faire baisser les coûts d’achat.

Quant à l’effectif de l’armée belge, il a été fixé à 32.326 militaires, répartis en « un maximum de 31 126 militaires du cadre actif et élèves comptés dans l’enveloppe en personnel militaire, un maximum de 500 militaires du cadre actif comptés hors de l’enveloppe en personnel militaire et un maximum de 700 militaires rappelés ».

La décrue des effectifs militaires belge n’est pas encore terminée car il est question de les porter à 30.000 d’ici 2015.

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