Les Etats-Unis et l’Otan promettent à Damas une « réaction immédiate » en cas d’utilisation d’armes chimiques

La question des armes chimiques syriennes n’avait pas été posée depuis l’été dernier. A l’époque, le régime de Bachar el-Assad, menacé par une rébellion interne, était soupçonné d’avoir l’intention d’en faire usage.

« Il est certain que nous jugeons Bachar el-Assad responsable de l’utilisation de ces armes et s’il y avait la moindre tentative d’en faire utilisation directement ou indirectement la réponse serait immédiate et fulgurante » avait alors déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. « Nous sommes absolument intransigeants sur ce point. Ces armes bactériologiques et chimiques sont d’un danger extrême » avait-il insisté.

Fin septembre, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, avait indiqué que l’armée syrienne avait déplacé ses armes chimiques dans des endroits plus sûrs. La question du contrôle de ces dernières est primordiale pour Washington, au point où un détachement de forces spéciales a été déployé en Jordanie afin de mettre la main dessus au plus vite, le cas échéant. Il s’agit ainsi d’éviter qu’elles soient volées par des éléments jihadistes, présents au sein de la rébellion syrienne.

Et l’on en était resté là. Sauf que, la situation de Bachar el-Assad devenant de plus en plus délicate, les soupçons d’une éventuelle utilisation de ces armes chimiques a refait surface.

« Nous sommes inquiets à l’idée qu’un régime de plus en plus assiégé (…) réfléchisse à l’utilisation d’armes chimiques contre les Syriens, a déclaré, le 3 septembre, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, lors de son point de presse quotidien.

Et, selon un dirigeant occidental cité anonymement par l’AFP, des signes montreraient que des préparatifs sont en cours en vue d’une « possible utilisation » de ces armes, composées de gaz moutarde et d’agents neurotoxiques. « Plusieurs indices nous laissent penser qu’ils sont en train de mélanger des précurseurs chimiques », a précisé un responsable américain.

« Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l’erreur tragique d’utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez », a menacé le président Barack Obama, en s’adressant à son homologue syrien.

Pour l’Otan, le ton est identique. « Une utilisation éventuelle d’armes chimiques serait totalement inacceptable pour la communauté internationale. Je m’attends à une réaction immédiate de la communauté internationale » si c’était le cas, a affirmé, ce 4 décembre, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres, à Bruxelles.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]