Une lettre ouverte du général Cann

Figure des Troupes de Marine, le général François Cann, président de l’amicale des anciens du 8ème RPIMa (Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine) a l’habitude de parler franchement. En 2008, il n’avait pas hésité à qualifier de « criminel » le manque d’hélicoptères et de drones pour soutenir les forces françaises en Afghanistan après le drame d’Uzbeen.

Deux ans plus tard, il avait répondu assez vertement à un courrier du général Bruno Dary (ex- chef de corps du 2ème REP), alors gouverneur militaire de Paris. Ce dernier y exprimait son mécontement au sujet de l’attitude des parachutistes lors des obsèques du général Bigeard, en leur reprochant notamment d’avoir entonné des chants traditionnels alors que la marche funèbre de Chopin devait être jouée.

Or, le général Cann avait approuvé la démarche de ces paras, issus d’un « carré d’anciens du 3 (ndlr, 3ème RPIMa). « Je suis certain que de Là-Haut, le général Bigeard aurait préferé une dernière sortie sous les chants de ses paras que sous les accents de la Marche funèbre de Chopin, n’en déplaise aux musiciens de la Garde républicaine » avait-il alors répondu, en signant « Votre ancien, non conformiste ». Comme on peut le voir, le style est sans fioritures.

Devant la polémique initiée par certains cercles devant le projet de transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides d’abord, puis au Mémorial des Guerres d’Indochine de Fréjus et les propos tenus par un sénateur à l’égard de son ancien chef, le général Cann est remonté une nouvelle fois au créneau pour défendre la mémoire de son ancien chef en diffusant une lettre ouverte bien sentie :

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