Le coup de sang d’un gendarme à Beaune

Le 26 novembre dernier, l’on apprenait qu’un gendarme d’une quarantaine d’année s’était retranché, avec son arme de service, dans un local la compagnie de Beaune (Côte-d’Or) pendant près de 5 heures.

Dans la foulée, le peloton d’intervention interrégional de la gendarmerie (PI2G) de Dijon avait été appelé et le commandant du groupement de gendarmerie de Côte-d’Or, le colonel Janus, ainsi que son adjoint, le lieutenant-colonel Rudolf, s’étaient rendus sur place.

Finalement, grâce au dialogue établi par un négociateur de crise, le gendarme se rendit sans violence, ce qui mit un terme à cet évènement peu banal. Restait à savoir ce qui avait poussé ce militaire, père de famille et par ailleurs « expérimenté », à se conduire de la sorte.

La réponse a été donné par Eric Lallement, le procureur de la République de Dijon, Eric Lallement. Selon lui, ce gendarrme « a manifesté son mécontentement suite à sa non-inscription au tableau d’avancement, a fait part de ses griefs à son supérieur hiérarchique, proféré des menaces, puis s’est réfugié dans une autre pièce. » « Deux enquêtes ont été ouvertes. Une enquête administrative interne et une judiciaire », a-t-il aussi précisé.

La question des tableaux d’avancement est une affaire sensible pour les armées, un tiers des promotions au choix devant être bloquées pour la période 2013-2015. La réaction de ce gendarme est sans doute un signal qu’il ne faut pas ignorer. Cela dit, la gendarmerie ne devrait pas être affectée comme les trois autres armées par les restrictions dans ce domaine et cela pour une raison simple : bien qu’ayant gardé son statut militaire, son budget dépend désormais de celui du ministère de l’Intérieur.

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