Mort du sous-lieutenant Hami à Coëtquidan : Une instruction pour « homicide involontaire » a été ouverte

Dans la nuit du 29 au 30 octobre, le sous-lieutenant Jallal Hami, étudiant à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan, se noyait dans un étang au cours d’une soirée « de transmission des valeurs et des traditions », encadrée par des élèves de 2ème année.

Plus de deux semaines après ce drame, le parquet de Rennes, à qui cette affaire a été confiée étant donné sa compétence en matière militaire, a décidé d’ouvrir une instruction « pour homicide involontaire » car « les investigations complémentaires ont permis de confirmer que » le décès du sous-lieutenant Hami « était intervenu à la suite d’imprudences. »

« L’instruction permettra notamment de rechercher le cadre précis dans lequel ce type d’activité s’inscrit, et la répartition des rôles dans les décisions qui ont abouti à l’organisation de l’activité au cours de laquelle la victime s’est noyée » a précisé Thierry Pocquet du Haut-Jussé, le procureur de la République de Rennes, par voie de communiqué.

Saisi en premier lieu de cette affaire, le procureur de Vannes, Thierry Phelippeau, avait expliqué, le 31 octobre, qu’un « mouvement de panique » était à l’origine de la noyade de l’élève officier, qui devait, avec ses camarades, traverser à la nage l’étang du camp de Coëtquidan. La thèse d’un bahutage (bizutage) ayant mal tourné avait été écartée.

Par ailleurs, BFMTV a fait état de l’existence d’une note qui, émise le 31 août dernier par le ministère de la Défense, interdisait la « baignade sur le site en raison du risque de noyade. » Et la chaîne d’informations d’ajouter : « Si ce terme de « baignade » exclut les exercices de formation des élèves-officiers, la dangerosité de l’exercice du 29 octobre est posée ».

Reste à voir, dans ces conditions, si le programme de cette « soirée de transmission des valeurs et des traditions » avait été validé (ou pas) par l’encadrement de l’école.

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